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à fait concluante, il ne manquera pas de jeunes gens pour persister dans leurs habitudes de nonchalance et dire à ceux qui leur parleront de la nécessité de la gymnastique — qu’ils le disent d’ailleurs par apathie, par paresse, ou par genre : Bah ! à quoi bon ! C’est leur affaire, et tant pis pour eux s’ils s’obstinent.

Ils seront — le jour des rhumatismes venu — absolument sans excuse : car la prédication ne leur aura pas manqué, ni les exemples : à commencer, mes chers amis, par celui que vous leur donnez, et qui suffit à lui seul à convaincre de l’utilité de votre association. »

Les bravos éclatèrent de toutes parts mêlés aux acclamations des gymnastes. M. Pauley, tendant la main à son ami, serra cordialement la sienne, très fier de l’intimité qui s’était établie entre lui et cet homme d’un esprit si vif et si droit, le remerciant du fond du cœur, au nom de la Société de gymnastique et encore plus au sien, des bonnes paroles qu’il venait de prononcer.

La foule s’écoula lentement, empêchée de suivre les gymnastes, partis, leurs pelotons reformés, pour aller prendre sur la terrasse du Casino le rafraîchissement qu’on leur avait préparé. Et la fanfare, restée en arrière, s’attardait à reprendre la marche triomphale des soldats de Faust, mêlant aux éclats du cuivre des trompettes et des trombones, le martèlement puissant de la basse de ses bombardons.

La soirée s’avançait. Sur la terrasse du Casino, les gymnastes songeaient maintenant au départ, retenus cependant par un besoin de discuter les termes du discours de M. Dubreuil.

— Avez-vous entendu comme il a vivement ré-