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même dans la rédaction des cartes et des portulans sur lesquels ils s’efforcèrent de substituer des noms espagnols aux appellations françaises[1] données par nos explorateurs ou nos pêcheurs. Mais ces prétentions n’eurent aucun succès. Les découvertes de Jacques Cartier firent de toutes ces terres des terres françaises.

    mait treize navires, et à Honfleur, quatre galions que Jacques Cartier, au milieu d’avril prochain, devait conduire a poblare una tierra que se llamaba Canada. L’été suivant, Charles-Quint envoya aux Bacallaos une caravelle commandée, ce semble, par Ares de Sea, a saber lo que havia hecho por alla un capitan Frances que se dice Jacques Cartier ».

    D’après : Archives des Indes à Séville, Patr. Real leg. 6o ; Buckingham Smith, Colleccion de varios documentos para la hisloria de la Florida. Madrid, 1857, in-4o, t. Ier, p. 107, 109 = Ms., t LXXII, f. 19 et t. LXXXII, f. 209, de la collection Munoz, cité par M. G. F. Duro, Arca de Noe, Madrid, 1881, p. 316 = Buckingham Smith, toc. cit., p. 114.

  1. « Il est évident qu’à une époque où l’Espagne ne cessait de revendiquer, tous ces pays, un pilote major de Charles-Quint aurait été mal venu à reconnaître le bien fondé des prétentions de la France en conservant sur une carte espagnole les appellations absolument françaises. Par exemple, la partie de l’Océan Atlantique qui baigne les côtes du Canada ne pouvait continuer à être, qualifiée mer de France et ainsi des autres noms. Aussi remarque-t-on sur la carte de Cabot un certain nombre de désignations nouvelles et uniques. Il y en a d’autres qui ne sont que des noms français défigurés dont