qu’au milieu de vertus modernes et d’autres vents
du sud !… Nous avons été assez courageux, nous
n’avons ménagé ni d’autres, ni nous-mêmes : mais
longtemps nous n’avons pas su où mettre notre
bravoure. Nous devenions sombres et on nous appelait
fatalistes. Notre fatalité — c’était la plénitude, la
tension, la surrection des forces. Nous avions soif
d’éclairs et d’actions, nous restions bien loin du
bonheur des débiles, bien loin de la « résignation »…
Notre atmosphère était chargée d’orage, la nature
que nous sommes s’obscurcissait — car nous n’avions pas de chemin. Voici la formule de notre bonheur :
un oui, un non, une ligne droite, un but…
Qu’est-ce qui est bon ? — Tout ce qui exalte en l’homme le sentiment de puissance, la volonté de puissance, la puissance elle-même.
Qu’est-ce qui est mauvais ? — Tout ce qui a sa racine dans la faiblesse.
Qu’est-ce que le bonheur ? — Le sentiment que la puissance grandit — qu’une résistance est surmontée.
Non le contentement, mais encore de la puissance, non la paix avant tout, mais la guerre ; non la vertu, mais la valeur (vertu, dans le style de la Renaissance, virtù, vertu dépourvue de moraline).
Périssent les faibles et les ratés : premier principe de notre amour des hommes. Et qu’on les aide encore à disparaître !
Qu’est-ce qui est plus nuisible que n’importe quel