Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/109

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ment de mon sort… et du tien, il est de mon devoir de le dire ; et si je meurs de ta colère ou de ton indifférence, je mourrai du moins digne de ton estime.

— Achève.

— Je ne suis pas Antoinette, je suis Adolphe.

Et je tombai à ses genoux en saisissant ses mains qui se dérobèrent aux miennes ; elle poussa un grand cri et s’enfuit.

Je n’ai pas besoin de dire que cet aveu changea sur-le-champ tous nos rapports ; depuis ce moment, Thérèse ne me regardait plus qu’avec un œil inquiet, comme si elle avait craint de trouver en moi un ennemi, et qu’elle se dé-