Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/111

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quelquefois mon âme, qui n’avait point de force contre les chagrins de Thérèse.

Mes dangers ne m’avaient jamais causé autant d’inquiétude que mon bonheur. Je désirais bien que Thérèse fût émue, mais je tremblais qu’elle ne souffrît. Aussi j’évitais avec soin, je croyais du moins éviter tout ce qui était propre à lui rappeler notre situation réciproque, et ce que je lui avais dit de mon amour.

Tout en brûlant de l’impatience d’être seul avec elle, je me félicitais qu’une personne étrangère vînt se mêler à nos promenades et à nos entretiens ; et, aussitôt que cet étranger était arrivé, je dési-