Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/114

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corridor étroit qu’elle parcourait à tout moment, et où je ne manquais jamais de m’arrêter aussitôt que je pouvais présumer qu’elle allait venir, parce qu’il y avait si peu de place pour deux personnes qu’il était impossible qu’elle y passât sans m’effleurer ; et, à mesure qu’elle s’approchait, je recueillais les forces de mon cœur pour supporter la volupté de ce froissement si rapide et si délicieux.

Ce hasard me paraissait une faveur, parce que je pensais qu’elle aurait pu l’éviter, ou passer autre part, et qu’il n’était d’ailleurs pas concevable, selon moi, qu’une émotion semblable ne se communiquât pas un peu à la