Page:Nodier - Thérèse Aubert, 1896.djvu/206

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vers vous ; Mondyon et toi, vous aviez les yeux fixes, immobiles, éteints. Vous ressembliez à ces images moulées de plâtre ou de cire, auxquelles il ne manque pour faire illusion que le mouvement de la vie. Vous ne viviez pas, car tu ne me regardais point, ou tu n’eus pas l’air de me voir ; et c’était une chose hideuse à considérer, parce que vos têtes ne paraissaient plus appartenir à votre corps, et qu’elles ne s’y rattachaient que par je ne sais quelle ligne sanglante.



Après m’avoir dit cela, Thérèse resta extrêmement abattue. Je cherchais inutilement à dissiper les idées qui la tourmentaient, parce que j’en