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chapelle a servi de temple protestant de 1805 à 1854, elle existe encore aujourd’hui (c’est un atelier de serrurerie) avec sa façade, sa vieille porte de bois richement sculptée et sa nef. Dans les maisons voisines se voient les restes du cloître et des bâtiments du couvent. Nous y avons remarqué l’année dernière (cour de la maison no 6) deux inscriptions que nous donnons, ne les ayant rencontrées dans aucune brochure. La première est

MA MAISON EST / MAISON DORAISON

Sur la seconde, qui a malheureusement été coupée, on voit quelques mots :

............ AME MAG / ............ LE SEIGNEUR,

que nous proposons de lire ainsi : Mon âme magnifie le Seigneur.

On peut apercevoir dans cette même cour, au milieu d’une fenêtre, la date de 1622, et, à côté une autre date de 1646.

Les Carmélites durent évacuer leur maison à la Révolution, elles se réunirent, en 1816, dans la rue Saint-Donatien, sur l’emplacement des Chartreux, mais ce n’est qu’en 1841 qu’elles prirent possession de leur propriété actuelle, dite de Clermont. Au no 16 de la rue se voit un escalier de l’époque, dont le porche, malheureusement couvert de plâtre, ne laisse plus apercevoir que très imparfaitement les sculptures.

Le peuple a donné à leur ancien bâtiment le nom de cour des quatre Nations (nous retrouvons ce nom dans plusieurs rues).




Rue des Carmes
Troisième arrondissement. Paroisse de Saint-Pierre.
De la place du Change à la rue Saint-Léonard.

Cette voie put s’appeler autrefois rue de l’Echellerie, laquelle comprenait toute l’étendue entre le Port Communeau et la place des Changes ; devenue rue des Carmes, rue Fontenelle, elle reprit ensuite le nom, qu’elle devait aux Carmes. Fondés vers 1318 par Thibaut de Rochefort, dans l’hôtel de Rochefort, les Carmes furent transférés vers 1325 dans le bâtiment qui occupait le coin de la rue des Carmes. Leur église, dont le chevet donnait sur la rue du Moulin, fut