Page:Notices sur M. le comte Chaptal, et discours prononcés sur sa tombe, le 1er août 1832.djvu/69

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jours du ministère de l’auteur. Ce livre est rempli de sages préceptes et de vues élevées sur le progrès des arts, et sur l’esprit des lois qui doivent régir l’industrie.

Des travaux si constans et si nombreux, tant de succès et de vertus, ne pouvaient pas laisser leur auteur dans l’oubli de la vie privée. Il fut appelé à la Chambre des pairs en 1819, à cette époque mémorable où le duc Decazes, voulant fonder la prépondérance de l’opinion nationale au sein de la noble Chambre, appela les citoyens les plus illustres dans l’administration, dans l’armée, dans les sciences et dans les lettres, pour balancer l’esprit réacteur des siècles passés, et pour opposer une digue invincible au funeste génie de la contre-révolution.

Ici s’ouvre pour le savant homme d’État une nouvelle carrière, qu’il a parcourue quatorze ans avec la même supériorité d’expérience et de lumières, avec la même constance, le même zèle, et cette activité qui ne pouvait en lui s’éteindre qu’au moment où s’éteindraient les forces de la vie.

Le comte Chaptal était un membre indispensable dans toutes les commissions relatives aux lois sur le commerce, sur les fabriques et sur l’agriculture. Il fut membre des commissions importantes chargées d’examiner les deux projets de loi sur les céréales, en 1819 et 1821 ; les deux projets de loi sur le système des douanes, en 1820 et 1822. Dans l’année 1824, il fut rapporteur du projet de loi relatif aux droits à percevoir sur les eaux de vie, et relatif à l’exercice