Page:Nouveau Larousse illustré, 1898, supplément.djvu/428

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

OBSERVER — ODOTACHYMETRE

risclie Brie fe {S9) ; Aus China ; /teiseerlcf/nisse, Nalur- und Vtrlkerbildvr (1896) ; l’Asie centrale et la Chine septentrionale tiyoo-1901).

Observer (the) [iObscn’ateur], le plus ancien journal (lu ilimanclio (jui existe en Angleterre, fondé à Londres en ITjl. — Au commencement du siùcle dernier, il devint la propriété de William Clément, qui possédait déjà , qui sont très goûtés du public anglais.

OBSONINE (du lat. oôsonare, préparer des aliments pour) n. 1’. Biul. Substance de nature d’ailleurs inconnue qui existerait dans le sangol l’héniolymphe, et qui exercerait, à 1 égard des bactéries, une action obsonîque. OBSONIQUE {nik’ — mdnio étymol. qu’à lart. précéd.) ad. Hiol. Action obsonigttef Se dît de l’action qu"exerce le sérum san|j !;nin sur les bactéries, action qui les met dans un état tel qu’elles deviennent facilement la proie des phagocytes.

ObstaLDEN, comm. de Suisse (cant. de Claris), au-dessus du lac do Walenstadt ; 500 hab. Elevage. Tissage de la soie. Station estivale.

ObstfeldER (Sigbjôrn), écrivain norwégien, né à Staau’^'er en isgô, mort à Copenhague en 1900, Ingénieur, il partit pour l’Amérique (ISS8), en revint souffrant (18S8 ;, se fit connaître par un volume de vers (i893, Poèmes). Il s’affirma bientôt prosateur remarquable dans une série de nouvelles, parcourut toute l’Kurope, rentra pour mourir à Copenhague, après avoir achevé l’œuvre qui mit le sceau à sa réputation : Journal d’un prêtre (1900). OBSTRVCnOUtilSME [obss-f ruk-si-o-nissjn’) n m. Terme ilérsiguant, dans le langage parlementaire, la tactique employée par les partis d’opposition pour entraver, par toutes les lenteurs de la procédure, la discussion et le vote des IoIn qu’ils considèrent comme nuisibles ou oppressives. (L’emploi de cette tactique exige une connaissance approfondie des règlements intérieurs des assemblées. [V. obstruction. ])

  • 0BUS n. m. — Obus liobin (ainsi appelé du nom do

son inventeur, officier d’artillerie français), Type perfectionné du genre de projectiles appelés en France ohus à balles et désignés à l’étranger sous le nom de shrapnells.

— En’cycl. Cet obus est formé d’un corps ou cylindre en acier, ouvert par en haut et dont le fond ou culot est surépaissi. On le ferme en vissant à la fartie supérieure une ogive en acier. Dans axe est un tube de bronze percé de trous à sa partie inférieure et dans lequel on place une planchette d’inflammation, portant quatre brins de mèche à étoupille. Tout autour de ce tube, on tasse très fortement un mélange de balles et de poudre comprimée, formant une masse dont la solidité même empêche l’agglutinement des balles par inertie au départ du coup, qui se produisait souvent dans les anciens obus à balles. La partie supérieure du mélange est recouverte d’une couche de salpêtre comprimé, qui empêche la mise de feu de se faire par l’avant, tout en augmentant les propriétés incendiaires de l’obus. Dans ces conditions, lorstiue la fusée communique le feu à la charge, l’ogive se sépare simplement de l’obus qui éclate sans se briser et dont les balles se trouvent lancées par la poudre enflammée en arrière d’elles, avec une grande vitesse initiale, comme le seraient des projectiles par la charge d’une arme à feu. Un autre avantage encore de l’obus Robin, c’est que, par suiie de la charge assez forte de pcud^ qu’il contient, il produit, lors de l’éclatement, un nuage de fumée très visible, condition avantageuse pour le réglage du tir. Océanie (Etablissements français de l’), dénomination administrative donnée au groupe de colonies comprenant l’archipel de la Société (îles du Vent et îles Sous-le-Vont), de l’archipel des Marquises, l’archipel Touamotou, les Gambier et les Toubouaï.

l^a Nouvelle-Calédonie et ses dépendances forment une colonie particulière et ne font pas partie des " Etablissements français de l’Océanie «, dont le chef-lieu est Papeete, dans rilo de 1uïii (v. ce mot), et qui sont administrés par un gouverneur, assisté d’un conseil d’administration Depuis le décret du 19 mai 1903, les îles Sous-le-Vent. de Taïti, les Mar(|uises, les Touamotou, les (iambier, Toubouaï et Kapa ont cessé de constituer des établissements autonomes et distincts, et elles constituent maintenant, avec Taïti et Mooréa, une colonie homogène. Le conseil géné-

— ’ qui existait depuis iscri, a été en même temps sup-

. RmIi !

rai.

primé, et ses pouvoirs sont exercés par le gouverneur en conseil d’administration.

OCÉANOGRAPHE n. m. Qui s’occupe d’océanographie : te pnnce df Mvnaco est un océanographk distingué. "’OCÉANOGRAPHIE n. f. — Encycl. Hist. nat. l.’ocMnof /rtiphie, ou science de l’océan, est l’étude des phénomènes physiques et biologiques qui s’etifoctuent dans les eaux marines.

’L'océanographie physique, démonlrant que los profondeurs de la mer sont très différentes, a pour but do déterminer les conditions de milieu (|ui s’y rencontrent : elle s’occupe de la mesure de la pression dans les gran<ls fonds, elle enseigne comment s’y fait la distribution des températures et quelle est la limite de pénétration des rayons lumineux solaires : elle examine les variations de la densité et do la composition chimique (gaz et sels dissous ) do l’eau de mer. Elle indique comment l’eau est agitée nar les courants, les marées, les vagues, et elle étudie les offots do transport des glaces qui couvrent locéan dans certaines régions. Elle explique la forme du relief sous-marin et les conditions de sédimentation des dépôts qui s’accumulent dans les profondeurs. L’océanographie biologique se propose d’établir les lois suivant lesquelles les êtres vivants, animaiu ou plantes, font varier leurs formes, leurs organes, leurs modes d’existence pour s’adapter aux conditions diverses du milieu marin, et elle cherche quelle est rjnfluence des agents physiques et chimiques sur leur aire de dispersion géographuiue et d’extension bathymôtrique. Les êtres qui sont fixés ou rampent sur le fond de la mer, constituent le bcnlhus. Les autres, qui normalement flottent à la surface ou à dirt’érenlcs profondeurs entre deux eaux, sont les êtres pélagiques, qui forment le plancton marin.

L’épaisseur d’eau à travers laquelle peuvent pénétrer les rayons solaires, fixe vers 200 mètres la limite de profondeur maximum où cessent de croître les plantes, qui ont besoin de cette lumièie pour vivre. Près dos côtes, la bande do terrain immergée jusqu’à 200 mètres de fond, et par conséquent éclairée, constitue ce qu’on nomme le plateau continental. Cette ligne où cesse la végétation sépare, en cflTet, deux grandes régions : la rrgion liltoralc et la réijion profonde, auxquelles correspondent la faunt ; continentale et la faune abyssale. La faune des rivages comprenant la plupart des animaux marins comestibles, on conçoit quelle est l’importance de 1 étude océanographique du plateau continental et, en particulier, pour l’industrie des pèches, combien sont nécessaires les recherches propres à élucider les relations entre les migrations eUectuées par certains poissons et les conditions physiques du milieu ambiant.

Dans le plancton, on doit de même distinguer un plancton superficiel, qui contient des plantes flottantes, des animaux lierbivores el des animaux carnivores, et, au delà de 200 mètres, un plancton profond ou bathyplaucton qui se compose exclusivement d’animaux carnivores. Il y a d’ailleurs lieu de remarquer que bon nombre dèlres ue sont pélagiques que pendant la première partie de leur existence : le plancton côtier notamment renferme une grande quantité d’embryons et de larves. Los animaux de haute mer, dont les uns nagent activement, tandis que IfS autres se laissent entraîner passivement par les courants, sont le plus souvent extrêmement transparents, ce qui les rend presque invisibles dans l’eau ; c’est le cas des méduses, des cténophores, des siphonophores, des mollusques et des tuniciers pélagiques. Chez ceux (|ui vivent à la surface, la couleur prédominante est le bleu. Les animaux bathypélagiques, dont certains sont complètement incolores, offrent en général, au contraire, des teintes variées, surtout rouges ou jaunes. Beaucoup d’animaux marins, aussi bien parmi ceux qui flottent à la surlace que parmi ceux qui sont fixés dans les abîmes, sont producteurs de lumière, tantôt au moyen de sécrétions particulières disséminées un peu partout à la surface de leur corps, tantôt grâce à la présence d’organes photogènes spécialisés.

Parmi les protozoaires, les noctiluques produisent le phénomène si connu de la phosphorescence de la mer. Dans presque tous les autres emoranchemenis du règne animal, qui sont représentés dans la mer, on trouve également oes êtres phosphorescents : c’est le cas, par exemple, de certains vers {sagittu) et de quelques étoiles de mer [brisinga).

Parmi les formes fixées, les gorgones, aux colonies arborescentes, et les pennatules, en forme de plume, répandent des lueurs variées. Parmi les formes libres, les méduses (pelagia), les cténo[diores, les sîphonophores, les tuniciers {pyrotoma), certains gastéropodes pélagiques [phyltirhoe) et surtout de nombreux céphalopodes peuvent produire de la lumière. Les crustacés ’les grands fonds, qui ont des appendices extrêmement allongés et qui offrent fréquemment de belles colorations rouges, sont également souvent phosphorescents. Enfin, la plupart des poissons des profondeurs, qui sont toujours de couleur sombre, sont pourvus d’appareils émettant des lueurs jaunes ou verdâtres.

Si donc, dans les profondeurs de la mer, la lumière solaire manque complètement, les phénomènes lumineux cependant y abondent, et ceci explique la richesse de coloration do beaucoup d’animaux abyssaux et le développement très remarquable de leurs organes de vision. Les résultats des plus importantes exjdorations océanographiques accomplies au cours des dernières années ont été consignés dans une carte de l’ensemble des mers, exécutée à la suite d’un vœu du congrès de géographie de Berlin de 1899. La commission chargée d’élaborer ce travail comprenait notamment le prince de Monaco, Thoulet et Saiierwetn. La carte, établie à l’échelle de I/IO.OOO.OOO», comprend 24 feuilles ; le relief est figuré par des courbes isobathes, et toutes les profondeurs constatées ont été ponces en chiffres, jusqu’à la plus grande fosse connue (9.636 m.), au S. des îles Mariannes. La carte a été terminée en 1901, et constitue le plus précieux dommcnt océanographique d’ensemble qui existe aujourd’hui. OCÉANOGRAPHIQUE [fik’) adj. Qui concerne l’océanograi’liic.

— Institut océanographique. Institut fondé à Paris, en 1906, par le prince Aloert de Monaco, qui avait déjà, comme on sait, apporté à la connaissance de la mer un important tribut d’observations et de découvertes personnelles. Cette création complétait l’organisation do conférences annuelles dont le succès était aile croissant. L’institut doit s’élever sur les terrains que l’université do Paris a acquis rue Saint-Jacques et rue d’Ulm. Il a reçu d’Albert I" une dotation de i millions do francs, dont le revenu est affecté aux dépenses nécessaires à son fonctionnement. En outre, le fondateur n’a pas limité à Paris le patrimoine do sa nouvelle création. Mais le mtiséo océanographique do Monaco, ses laboratoires, ses aquariums, ses collections d’un prix inestimable pour la science de la mcrsontdès à présent la propriété de l’Institut océanographique. Le 16 mai 1006. un décret présidentiel rendu sur le rapport du ministre de l’instruction publique déclarait d’utilité publique lo nouvel établissement et en apl >rouvait les statuts, qui comportent l’organisation de cours d’océanographie à Paris, de recherclies dans les laboratoires maitimes, de missions scientifitiucs lointaines, etc. OcELLO. planète télescopique u" 475, découverte en 19U1 par Stewarl.

OCHAGAVIB (o-ka-ga-vl) n. f. Genre de broméliacées. i l. ’uchaifavie élégante est une belle plante originaire do l’ilo Juan-Fernandez ; elle est caractérisée par son inflorescence, formant un épi charnu et par ses étaminos libres.) 410

O’ CONNOR iFernand-Marie’, général français, né et mort à Paris (1847-1905). Sorti do Saiut-Cyr en 1868, il lit sa carrière dans la cavalerie. Sous-lieutenant en ISTO, à l’armée de Metz, il devint l’année suivante, pendant la Commune, officier d’ordonnance du général de Gallifrei. Capitaine en 1S70, il fit partie de l’expédition de Tunisie (1881). Comme géuéral de division on 1902, il commanda la division d’Oran. Il résigna son commandement après l’expédition de Figuig, qu’il avait dirigée, mais dont on n’avait tiré, estimail-il, que des avantages insuffisants. Octobre iJérémie-Aimé-Delphin), statuaire français, né u Angles sur-LangHn (Vienne) en 1868. Elève de Gauthier, de Cavelier et de Coutan, il obtint le grand prix du Rome en 1^*93. Talent élégant et distingué, il obtint une liremièro récompense au Salon de 1894 avec lo Uuste du premier président Périvier, marbre ; une autre, en 1890, avec un Portrait-nu’dailton en marbre et un bas-relief plâtre ; le Vice et la Vertu ; une 2» médaille en 1897 avec Pour le drapeau, figure plâtre, et Surprise, figure jdâlre ; une 1" médaille en ls99avec le //^-mort/*, groupe marbre, et un Portrait. Trois des œuvres citées plus haut envoyées à l’Exposition universelle de 1900 (Paris), lui valaient une médaille d’argent. Il a donné des bustes-portraits, parmi lesquels celui de son dernier maître, Coutan (1902) ; un haut-relief, la Cigale (1902), et un portrait-statuette eu bronze, cire perdue, de Pierre W’ibaitx (1904). OCTOBRISTE brisst’) adj. ei D. m. Nom donné en Russie aux conservateurs progressistes qui se sont ralliés au manifeste impérial du 30 octobre 1903 et ont soutenu la constitution qui eu est sortie.

OCTOMÉRIE (rî) n. f. Genre d’orchidacées-masdevalliécs, comprenant dix espèces cultivées de l’Amérique du Sud. OCTOPLEX iplèkss) n. m. Appareil de télé^aphie à transmission multiple, imaginé par l’ingénieur Rowlaud, et qui a figuré en 1900 à l’Exposition universelle de Paris, avant d’être mis en service en Allemagne, sur la ligne Berlin-Francfort. (Ainsi que l’indique son nom, il permet la transmission simultanée, sur un seul ôl, de huit télégrammes, quatre dans chaque sens.i

— Adjectiv. : Télégraphe ocTOrLiiX.

0*DONNELL Y Abreu (Carlos), duc de Trtuan, général et homme politique espagnol, né à Valence en 1834, mort à Madrid en 1903. Il appartenait à une famille d’oripine irlandaise, et son oncle, le général Lêopold O’Donnell, joua un grand rôle comme homme politique et devint duc de Tetuan, après la victoire qu’il avait remport^Je siur les Marocains (1860). Don Carlos O’Donnell v Abreu se destina à la carrière des armes, servit aux p)iilippines (1854), prit part en 1860 à l’expédition du Maroc. Sa vie politique commença eu 1S63. Elu député

aux Certes, il fit partie du

groupe de l’Union libérale, que

présidait son oncle. Après la

mort de ce dernier, Carlos

O’Donnell, devenu duc de Te-

tuan (1867), contribua à faire

triompher la révolution de 1868

qui renversa la reine Isabelle,

fit partie de la Constituante de

1869 et quitta alors l’armée avec

le grade de général de brigade.

Tout en siégeant aux Coriès, il

devint sous le roi Amédée chef

supérieur du palais (1871-1873).

En 1874, il entra dans la diplo-

matie comme ministre plénipo-

tentiaire à Bruxelles, d’où il

passa à Vienne (1S75) et à Lis-

bonne (1878). Il se trouvait dans

cette ville lorsque, le 16 mai O’Donnell. 1879, il fut appelé à remplacer

le marquis de Molins, comme ministre des affaires étrangères, dans le cabinet Maninez Campos Bientôt, il acceptait la direction politique de Sagasta, qui, devenu premier ministre en 1881, le nomma sénateur à vie. Mais peu à peu ses opinions se modifièrent et on le vit passer au parti conservateur. De 1890 à 1894, il fut comme ministre des affaires étrangères dans le cabinet Canovas del Castillo. En 1895, il reprit le même portefeuille dans un nouveau cabinet Canovas, et, après l’assassinat de ce dernier ^aoiU 1897), il continua à diriger les aflaires étrangères dans lo cabinet intérimaire que le général Azcarraga présida jusqu’au 4 octobre suivant. L Espagne traversait alors une crise désastreuse. Leduc de Tetuan, comme Canovas, avait suivi une politique de résistance aveugle à l’égard des Cubains et des Philippins. Lorsque tout à coup le gouvernement des Etats-Unis entra en scène, il refusa toute concession. Lo duc de Tetuan s’affirma dès lors comme le véritable représentant de l’orthodoxie conservatrice. C’était un parlementaire habile, un orateur de talent. Il était en grande faveur auprès de lex-reine régenlo Christine. Quelques ins-

tants avant de mourir,

il fit téléphoner au jia- AlV Vj ’"'^^ A lais que, croyant sa fin

imminente, Il désirait

ofVrir à Sa Majesté son -^^-— , ,^^- ^■^P/» dernier hommage. M^K^s^A ^IHFC

ODOTACHYMETRE

(/li — du gr. l’dos, roui o,

et de tachymèlre) u. m.

Au ton). Appareil ma-

gnétique, adapté aux

voilures automobiles

et remplissant simulta-

nément les fonctions

de compteur kilométri-

que et d’indicateur de

vitesse.

— Encycl. L’odol’t-

chymètre se conipos-^

essentiellement d’un

aimant permanent et

d’un disque en cuivre

oscillant dans lo champ

magnétique toujours fermé, ce qui permet d’avoir pour raimani un degré d’aimantation constant. Une aiguille so mouvant sur un cadran gradué . indique instantanément toutes les variations do vitesse en restant absolunwnt OdûtacUvnu^tro.