Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/102

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nocente, pourra murmurer une prière, -il n’y aura plus rien que le ciel puisse lui refuser. Cette année, ce sera nous, mon cher ami, qui la remplacerons, et si nos vœux sont moins purs, croyez-bien qu’ils ne seront pas moins vifs. Vous avez traversé, très-jeune encore, beaucoup d’épreuves, et par moment il semble que vous pliez sous le fardeau que Dieu vous a imposé ; mais vous savez que son joug est doux et son fardeau léger, parce qu’il en porte la moitié la plus lourde ; plus que tout autre, vous avez le secret de cette résignation’ qui est le fond même du christianisme. Ce que je souhaite donc, ou plutôt ce que j’espère, c’est qu’après vous avoir éprouvé, la divine miséricorde vous montrera des jours meilleurs, et que la joie rentrera avec la santé dans votre maison. Vous verrez votre cher enfant grandir en âge et en sagesse, et se rendre digne de l’éducation excellente que vous lui donnez. Il faut croire aussi que la société ne laissera pas plus longtemps sans emploi un dévouement qui pourrait lui être utile, et que cette année réparera enfin les torts des précédentes en vous donnant à remplir des fonctions plus actives. Quoi qu’il en soit, je vois avec plaisir que vous avez pris le bon parti, en vous créant vous-même des occupations honorables et qui peuvent servir au bien public. Vous donnez un bon exemple en vous mettant à la tête de la société archéologique de Sens. J’ai toujours estimé que les laïques serviraient en-