Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/524

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drais recommander a plus d’un écrivain de nos jours : « E vorrebbe si che non si leggesse per le scuole poeti cattivi… Leggete san Geronimo, e san Agostino… ovvero Tullio e Virgilio. »

Pendant le peu de beaux jours que nous avons eus nous avons beaucoup visité les monuments de Pise et des environs. Que de belles choses détruites ou délaissées ! Les étrangers ne sortent guère de ta grande place, sauf pour s’arrêter un moment à la Spina. Mais outre ces incomparables édifices, la vieille ville de Pise avait d’autres merveilles ; il était impossible que le rayon descendu sur le Dôme et le Campo Santo n’illuminât pas les nombreux sanctuaires qui s’élevaient autour. Nous avons vu l’antique basilique de Saint-Pierre in Grade, où la tradition raconté que saint Pierre débarqua, et qui garde encore des fresques précieuses de Giunta de Pise, le précurseur de Cimabue.

Connaissez-vous l’église de Saint-François et dans le cloître de cette église la chapelle peinte par Niccolo di Pietro en 1391 ? Si vous ne l’avez pas vue, rendez-vous ou revenez à Pise tout exprès car cette chapelle, que l’humidité détruit chaque jour, pourrait encore rivaliser avec le Cappellone de Spagnuoli à Sainte-Marie-Nouvelle. On y voit un Christ ressuscitant, et mettant le pied sur le bord du tombeau, avec une majesté si divine, et des regards si impassibles, qu’on reconnaît bien le vainqueur de la mort. J’ai aussi une ancienne amitié