Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 7.djvu/274

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ple libre, et qui désormais feraient sa honte. Notre pensée est de tenir dans la vigilance et dans l’inquiétude le zèle de tant d’honnêtes gens qui, le lendemain des journées de Février, auraient de grand cœur abandonné le quart de leur fortune pour sauver le reste, et qui, venant à croire que la Providence les tient quittes cette fois, commencent à mesurer moins généreusement leurs sacrifices. Notre pensée est enfin de persuader tous ceux qui font un peu de bien que la ville de Paris ne les a pas déchargés de leur devoir en votant six millions pour la subsistance des ouvriers sans travail jusqu’au mois d’avril prochain, c’est-à-dire treize centimes par personne et par jour, et qu’il n’est pas encore temps d’oublier la misère publique, quand même l’hiver et le choléra ne seraient pas là pour nous en faire souvenir.




DE L’ASSISTANCE QUI HUMILIE ET DE CELLE QUI HONORE.


Octobre 1848.


Nous n’aimons pas à croire les peuples ingrats : nous croyons seulement à l’impuissance des mots