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nouvelles expériences, dit que cette liqueur se trouve dans un petit réservoir placé au-dessus du col, à côté de l’estomac. Il ajoute qu’elle est ou blanche ou verte quand on la tire de son réservoir et qu’elle ne devient rouge qu’après avoir été étendue d’eau et exposée au soleil (Dict. d’hist. naturelle publié par Detterville en 36 vol. in-8o , tom. 28, au mot pourpre) et ces détails, comme on le voit, prouvent, entre mille autres, que les anciens ont souvent beaucoup mieux observé, qu’on ne le croyait autrefois.

(3) Les étoffes qui avaient reçu une double teinture de cette pourpre sont citées par tous les anciens comme la marque distinctive de la puissance et des grandes richesses.

              ........te bis afro
                            Murice tinctae
              Vestiunt lanae.

                                       (Horace lib. II, od. XVI, v. 35-37).

Sénèque (Natur. quæst. lib. 1, c. 3, p. 90, tom. 5 de l’édition de Lemaire) y fait aussi allusion. Athénée cite un passage de Théopompe, qui, en parlant d’une cérémonie dans laquelle mille colophoniens se montrèrent vêtus de pourpre, ajoute que la pourpre était alors très-rare et que les vêtements qui en étaient teints se payaient au poids de l’argent (lib. XII, chap. 21, p.455, tom. IV de l’édit. de Schweighœuser). Cette teinture, si précieuse jadis, ne vaut plus la peine d’être exploitée et ne l’est plus en effet depuis la découverte de la cochenille (V. Cuvier sur Pline, p. 143 et Bosc, au mot pourpre, Dict. d’histoire naturelle).

(4) Ce chapitre ainsi que le suivant, a été tiré des Fastes siciliens connus aussi sous le titre de Chronique d’Alexandrie (Opusc. Mytholog. de Thomas Gale) ou Chronique Paschale (Paléphate, de Fisscher) ou bien encore de Chronique de Constantinople (Observat. de Ménage sur Diogène de Laërte, liv. 1, no 48, p. 206, tom. 3, édition de Huebner, Leipsig 1830, in-8o ).