Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/324

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 306 —

pantalon noir, une longue veste noire qui descend à mi-jambes, un fichu couleur de cendre, des sandales aux pieds, voilà tout leur habillement. Tout le temps que la règle leur laisse libre, elles l’emploient à tresser des nattes, faire de la toile ou des étoffes de soie qu’elles vendent, et le prix qu’on en retire est employé à l’entretien de la communauté. Nos vingt-cinq religieuses sont réparties en quatre couvents, si toutefois on peut appeler couvents des maisons moitié en bambous, moitié en planches, qui ne diffèrent guère des habitations communes. Très-souvent il arrive que le travail de ces pauvres filles ne suffit pas pour leur entretien, et alors la mission est obligée de subvenir à leurs besoins, ce qui est d’autant plus juste, qu’elles sont chargées de l’éducation des filles, éducation toute gratuite et pour l’amour de Dieu. Elles rendent vraiment de grands services, à la mission, car, outre le soin des écoles, elles instruisent les catéchumènes de leur sexe, et, les disposent au baptême ; elles s’emploient aussi continuellement, et avec un dévouement désintéressé et admirable, au service des missionnaires et des églises. Quelques-unes d’entre elles sont très-habiles, non seulement. dans la confection des onguents, pilules et autres