Page:Perrault - Histoires ou contes du temps passé, avec des moralitez, 1697.djvu/51

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& je tromperay encore la Reine, en luy faisant manger une jeune biche en vostre place. Il la mena aussi-tost à sa chambre, où la laissant embrasser ses enfans & pleurer avec eux : il alla accommoder une biche, que la reine mangea à son soupé, avec le même appetit que si c’eut esté la jeune reine. Elle estoit bien contente de sa cruauté, & elle se préparoit à dire au Roi à son retour, que des loups enragez avoient mangez la Reine