Page:Pline l'ancien - Histoire naturelle, Littré, T1 - 1848.djvu/186

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le fleuve Porcifera, Gênes; le fleuve Feritor, le port du Dauphin ;Tigullia; dans l'intérieur: Segestia des Tigullins; le fleuve Macra, limite de la Ligurie;

[2] en arrière de toutes les localités ci-dessus énumérées, l'Apennin, la chaîne la plus considérable de l'Italie, qui s'étend sans interruption depuis les Alpes jusqu'au détroit de Sicile. De l'autre côté de l'Apennin jusqu'au Pô, le fleuve le plus riche de l'Italie, tout brille de villes célèbres : Libarna, Dertona, colonie; Iria, Barderate; Industria, Pollentia, Carrea, surnommée aussi Potentia ; Forofulvi, surnommée Valentinum ; Augusta des Vagiennes; Alba Pompeia, Asta, Aquis des Statyelles : cette région, d'après la division d'Auguste, est la neuvième. La côte de la Ligurie, entre le Var et la Macra, a une étendue de 221.000 pas.

VIII. [1] Vient ensuite, à partir de la Macra, la septième, qui renferme l'Etrurie, ayant, elle aussi, bien des fois changé de nom. Les Ombriens en ont été jadis chassés per les Pélasges, ceux-ci par les Lydiens, appelés Tyrrhéniens, du nom de leur roi, bientôt aptes appelés en grec Thusci, d'après leurs rites dans le sacrifice (thuein, sacrifier). La première ville d'Étrurie qu'on rencontre est Luna, célèbre par son port; puis Luca, colonie, s'éloignant de la mer; et, colonie plus rapprochée du littoral, Pise, située entre les rivières Auser et Arno, et fondée par Pélops et les habitants de Pise (d'Élide), ou par les Teutans, nation grecque; Vada Volaterrana, le fleuve Cecinna; Populonium, seule ville étrusque qu'il y eût autrefois sur cette côte.

[2] Fleuves, le Prille, l'Umbro, navigable ; et à partir de là la contrée de l'Ombrie, le port Télamon, Cossa des Volcientes, fondée par le peuple romain; Graviscae, Castram Novum, Pyrgi; le fleuve Caerétan, et Caere même dans l'intérieur, à la distance de 4.000 pas, appelée Agylla par les Pélasges ses fondateurs; Alsium, Frégènes; le Tibre, sépare de la Macra par un intervalle de 284.000 pas. Dans l'intérieur, colonies : Falisque, issue d'Argos, d'après Caton, surnommée Falisque des Étrusques, Lucus Feroniae, Rusellana, Senensis, Sutrine.

[3] Du reste, les Arétins anciens, les Arétins Fidentes, les Arétins Julienses; les Amitinenses, les Aquenses, surnommés Taurins; les Blérans, Cortone, Capéna, Clusium Novum, Clusium Vetus; Florence, placée sur l'Arno qui la baigne, Fésules, Ferentinum, Fescennia, Hortanum, Herbanum, Nepet, Novem Pagi, Praefectura Claudia Foroclodii, Pistorium, Perusia; les Suanenses, les Saturnins, appelés auparavant Aurinins, les Sabertans, les Statons, les Tarquiniens, les Tuscaniens; Vetulonia, Veïes; les Vésentins, les Volaterrans, les Volcentins, surnommés Etruques ; les Volsiniens. Dans cette même contrée les noms de villes anciennes, sont conservés par les territoires Crustumin et Calétran.

IX. [1] Le Tibre (Tiberis), appelé précédemment Tybris, et plus anciennement encore Albula, a sa source au milieu environ de la chaîne des Apennins, dans le territoire des Arétins. Faible d'abord, il n'est, comme ses affluents le Tinia et le Glanis, navigable qu'au moyen de réservoirs où on le retient et d'où on le lâche; encore faut-il les fermer pendant neuf jours, si la pluie ne vient en aide.

[2] Toutefois, même avec cette disposition le Tibre, en raison des rochers qui hérissent son lit, reste longtemps (32) plutôt flottable que navigable,