Page:Pline l'ancien - Histoire naturelle, Littré, T1 - 1848.djvu/193

La bibliothèque libre.
(Redirigé depuis Page:Pline-I.djvu/193)
Cette page n’a pas encore été corrigée

les fleuves Symaethum et Térias; dans l'intérieur les champs Lestrygoniens, les villes de Léontium et de Mégaris, le fleuve Pantagies; Syracuse, colonie, avec la fontaine Aréthuse ; (dans son territoire on boit aussi les sources Temenitis, Archidemia, Magea, Cyane et Milichie);

[4] le port Nausthamus, le fleuve Elorum, le promontoire Pachynum; sur le front méridional de la Sicile le fleuve Hirminium, la ville de Camarine, le fleuve Gelas, la ville d'Acragas, appelée par les latins Agrigente, Thermes colonie; les fleuves Achate (XXXVII, 54), Mazara, Hypsa ; la ville de Sélinonte; le promontoire Lilybée; Drepana, le mont Éryx; les villes Panhormum, Solus, Himera avec son fleuve, Cephaloedis, Aluntium, Agathyrnum, Tyndaris colonie; la ville Mylae, et Pylore, point d'où nous sommes partis.

[5] Dans l'intérieur, jouissant de la condition latine : Centuripa, Netinum, Segesta. Tributaires: Assocum, Aetna, Agyrium, Acesta, Acrus, Bidis, Cetaria, Cacyron, Drepanum, Ergetium, Echetla, les Eryciniens, Entella, Etinum, Enguium, Gela, Galate, Halesa, Henna, Hybla, les Herbitains, Herbessum, les Herbuliens, Halicyae, Hadranum, Imalcara, Ichana, Ietas, les Mutustratins, Magella, les Murgentins, Mutyca, les Menaniens, Naxos, Noae, Pétra, Paropus, Phthinthia, les Sémellitans, Schera, Sélinunte, les Symaethiens, Talarum, Tissa, Triocola, les Tyraciens, Zancle des Messséniens, sur le détroit de Sicile.

[6] Il y a des îles tournées du côté de l'Afrique: Gaulos, Malte, éloignées de Camérine de 84.000 pas, de Lilybée de 113.000; Cosyra, Hieronesos, Caene, Galata, Lopadusa, Aethusa, que d'autres écrivent Aegusa; Bucibba, Ostéodes, éloignée de Solunte de 80.000 pas, et Ustica en face des Paropins: en deçà de la Sicile, vis-à-vis le fleuve Métaure, à 25.000 pas environ de l'Italie, les sept îles Éoliennes, appelés aussi Liparéennes, Hephestiades par les Grecs, Vulcaniennes par les Latins. Elles doivent leur nom à Eole, qui y régnait au temps de la guerre de Troie.

(IX). La première est Lipari, avec une ville dont les habitants jouissent des droits de citoyens romains; elle a été ainsi nommée du nom du roi Liparus, qui succéda à Eole; auparavant elle s'appelait Melogonis ou Meligunis : elle est à 25.000 pas de l'Italie, le circuit n'en a pas tout à fait autant (49).

[7] Entre Lipari et la Sicile est une autre île appelée jadis Therasia, maintenant Hiéra, parce qu'elle est consacrée à Vulcain : elle a une colline qui vomit des flammes pendant la nuit. La troisième est Strongyle, à 1.000 pas de Lipari, au levant : c'est là que régna Eole; elle ne diffère de Lipari que par une éruption de flammes plus éclatantes : on assure que, par l'inspection de la fumée du volcan, les habitants prédisent trois jours à l'avance les vents qui vont souffler; de là l'opinion que les vents obéissaient à Éole. La quatrième, Didyme, est moindre que Lipari; la cinquième est Ericusa; la sixième, Phaenicusa, abandonnée au pâturage des bestiaux des îles les plus voisines; la dernière, et la plus petite, est Evonymos. Tel est le premier golfe de l'Europe.

XV. (X.) [1] A partir de Locres commence le front de l'Italie qu'on appelle Grande Grèce, échancré par trois golfes de la mer Ausonienne, laquelle doit son nom aux Ausoniens, premiers habitants du pays. Cette contrée a, d'après Varron, 86,