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n'est séparée de la côte des Silures que par un très court trajet de 30.000 pas. Parmi les autres îles, aucune, dit-on, n'a plus de 125.000 pas de tour : ce sont quarante Orcades séparées les unes des autres par des distances médiocres, sept Acmodes, trente Hébudes; entre l'Hibernie et la Bretagne, Mona, Monapia, Ricina, Vectis, Limnus, Andros; au-dessous, Siambis, et Axantos (Ouessant); en face, dispersées dans la mer Germanique, les Glessaries (IV, 27, 7), que les Grecs modernes ont appelées Electrides, parce qu'elles produisent l'ambre.

[3] La dernière de toutes celles qu'on cite est Thulé. Nous avons dit (II, 77) qu'au solstice d'été elle n'a point de nuit, le soleil traversant alors le signe du Cancer, et, au solstice d'hiver, point de jour: quelques-uns pensent que la lumière et les ténèbres y durent six mois alternativement. Timée l'historien dit qu'à six jours de navigation de la Bretagne, et en deçà, est l'île Mictis, qui produit le plomb blanc (XXXIV, 47); que les Bretons s'y rendent dans des barques d'osier garnies de cuir (VII, 57). On cite encore d'autres îles, Scandia, Dumna, Bergos et Narigon, la plus grande de toutes, où l'on s'embarque pour Thulé; de Thulé, un jour de navigatlon mène à la mer glacée, appelée par quelques-uns Cronienne.

XXXI. [1] Toute la Gaule désignée sous le nom général de Chevelue est divisée entre trois peuples séparés surtout par des fleuves la Belgique, de l'Escaut à la Seine; de la Seine à la Garonne, la Celtique ou Lyonnaise; de la Garonne à la chaîne des Pyrénées, l'Aquitaine, appelée auparavant Arémorique. Agrippa a estimé toute la côte à 1.800.000 pas, et, limitant la Gaule entre le Rhin, les Pyrénées, l'Océan, et les monts Cévennes et Jura, par lesquels il exclut la Narbonnaise (III, 5), il lui donne en long 430.000 pas (20) en large 318.000.

[2] A l'Escaut, l'extérieur est habité par les Toxandres, divisés en plusieurs peuplades; puis viennent les Ménapiens, les Morins, les Oromansaques, attenants au bourg appelé Gessoriacum (IV, 30); les Bretons, les Ambianiens, les Bellovaques (21); dans l'intérieur, les Catusiuges (22), les Atrébates, les Nerviens, libres ; les Véromanduens, les Suécons, les Sassions, libres; les Ulmanètes, libres; les Tongres, les Sunuques, les Frisiabons, les Betases, les Leuciens, libres; les Trévères, libres auparavant, alliés maintenant; les Lingons, alliés; les Rèmes, alliés; les Médiomatriques, les Séquanes, les Rauriques, les Helvétiens: colonies, Équestris et Raurica (23); sur le Rhin, peuplades germaniques habitant la Gaule Belgique : les Némètes, les Triboques, les Vangions; puis les Ubiens, la colonie d'Agrippine (Cologne), les Gubernes, les Bataves, et ceux dont nous avons parlé à propos des îles du Rhin (IV, 29).

XXXII. (XVIII.) [1] La Gaule Lyonnaise renferme les Lexoviens, les Vellocasses, les Gallètes, les Vénètes , les Abrincatuens, les Osismiens; la Loire, fleuve célèbre ; une péninsule remarquable qui s'avance dans l'Océan, à partir des Osis iens, dont le tour est de 625.000 pas, et dont le col a 125.000 pas de large;

[2] au delà de cette péninsule, les Nannètes; dans l'intérieur, les Héduens, aillés, les Carnutes, alliés, les Boïens, les Sénons, les Aulerques, surnommés Éburoviques, et ceux qui sont surnommés Cénomans; les Meldes, libres; les Parisiens, les Trécasses, les Andegaves , les Viducasses, les Bodiocasses,