Page:Pline l'ancien - Histoire naturelle, Littré, T1 - 1848.djvu/256

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dont la ville a péri, et Rhodussa, la plus voisine de Caunus.

XXXVI. [1] Mais la plus belle de ces îles est l'île de Rhodes, libre, de 125.000 pas de tour, ou de 103.000 pas si nous en croyons plutôt Isidore. Elle renferme les villes de Linde, de Camire et d'Ialysus, aujourd'hui Rhodes. Elle est éloignée d'Alexandrie d'Égypte de 578.000 pas, d'après Isidore; de 469.000, d'après Ératosthène; de 500.000, d'après Mucianus; elle est à 166.000 de Chypre; elle se nomma jadis Ophiuse, Astérie, Aethrée, Trinacrie, Corymbie, Poeeessa, Atabyrie du nom d'un roi, puis Macarie et Oloessa. Iles des Rhodiens: Carpathos, qui a donné son nom à la mer; Casos, nommée jadis Achne; Nisyros, appelée auparavant Porphyris, éloignée de Gnide de 12.500 pas.

[2] Dans le même parage Syme, à égale distance entre Rhodes et Gnide, ayant 37.500 pas de tour, et offrant bénignement huit ports; en outre, autour de Rhodes, Cyclopis, Steganos, Cordylusa, les quatre îles Diabètes, Hymos, Chalce (XVII, 3) avec une ville, Seutiusa, Narthecusa, Dimastos, Progne; et du côté de Gnide, Cisserussa, Therionarce, Calydne avec trois villes, qui sont Notium, Nisire et Mendetère; Arconnesos avec la ville de Ceramus; sur la côte de Carie, vingt îles qu'on nomme Argiennes; de plus, Hyétusa, Lepsia, Léros.

[3] La plus célèbre dans ce golfe, Cos, à 15.000 pas d'Halicarnasse, de 100.000 pas de tour, appelée Mérope d'après plusieurs auteurs, Cea d'après Staphylus, Méropis d'après Dionysius, puis Nymphaea, renfermant le mont Prion; Nisyros, appelée autrefois Porphyris, que l'on croit détachée de Cos; Caryanda avec une ville : non loin d'Halicarnasse, Pidosus; dans le golfe Céramique, Priaponnesos, Hipponnesos, Psyra, Mya, Lampsemandus, Passala, Crusa, Pyrrhe, Seplussa, Melano; et une île peu éloignée du continent, appélée Cinaedopolis, parce que le roi Alexandre y laissa les hommes de mœurs infâmes.

LXXVII. [1] La côte Ionienne a les îles Tragiennes et Corséennes; l'île lcare, dont il a été parlé (IV, 23); Lade, appelée auparavant Late ; parmi quelques îles sans nom, les deux Camélides, voisines de Milet; les trois Trogilies, voisines de Mycale, qui sont Psilos, Argennos, Sandalios; Samos, libre, de 87.000 pas de tour, de 100.000 suivant Isidore, appelée d'abord, d'après Aristote, Parthénie, puis Dryuse, Anthémuse, noms auxquels Aristocrite ajoute Mélamphylle et Cyparissie, et d'autres Parthenoarusa et Stéphane; on y trouve les fleuves Imbrasus, Chesius, Ibettés; les sources Gigartho, Leucothée, le mont Cercétius; les îles de Rhypara, de Nymphaea et d'Achillea sont adjacentes à la côte de Samos.

XLXVIII. [1] Égale en célébrité et à la distance de 93.000 pas, est l'île de Chios, libre, avec une ville. D'après Éphore, elle a porté anciennement le nom d'Aethalie ; d'après Métrodore et Cléobule, celui de Chia, de la nymphe Chione; quelques-uns dérivent son nom du mot qui signifie neige; elle a aussi été appelée Macris et Pityuse. Elle renferme le mont Pellène; elle est célèbre par son marbre. Les anciens lui ont attribué 125.000 pas de tour; Isidore ajoute 9.000 à cette évaluation. Elle est placée entre Samos et Lesbos, et surtout en face d'Érythres.