Page:Poincaré - Au service de la France, neuf années de souvenirs, Tome 8, 1931.djvu/35

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des allées et venues d’officiers allemands occupés à organiser contre les Alliés des bandes albanaises.

Le gouvernement monténégrin est toujours à Podgoritza. Les négociations pour l’armistice paraissent continuer. L’ennemi occupe déjà Cettigné. (Colonel Fournier, Scutari, nos 149 et 150.)

Le gouvernement et le parlement serbe s’embarquent à Saint-Jean, sur la Ville de Bari pour l’Italie. (Général de Mondésir, n° 46/3.)

Dimanche 16 janvier.

Jules Develle, sénateur de la Meuse, qui m’a jadis ouvert les portes du Parlement, me raconte qu’au moment où le ministère de la Guerre a fait la commande des casques, reconnus aujourd’hui si utiles, la commission sénatoriale de l’armée était entrée dans une véritable fureur et Chéron se promenait dans les couloirs du Luxembourg, un casque à la main, en dénonçant la sottise du gouvernement.

Sarrail télégraphie à Salonique (O. T. 159) pour demander une division anglaise et deux divisions françaises de renforts. Sans quoi, dit-il, « il n’y a pas à se dissimuler que les opérations de Salonique pourraient être les similaires de celles des Dardanelles ».

L’évacuation des Serbes sur Corfou commencera demain par le Michelet qui emmènera mille hommes. (Colonel François à Guerre, O. T. 200.)

Joffre répond à Briand, au sujet de l’expédition d’Orient (n° 400/M) qu’il a mis précédemment à la disposition de Sarrail deux groupes montés de 75 et le 1er régiment de chasseurs d’Afrique ; qu’il compte envoyer à Salonique les meilleurs