Page:Port - Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, tome 2.djvu/349

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GD^Y - 338 — OPY le .15 juin i606 Juq. Frain da Txenblaj, Anne EveilUrd. veuve d’Anselme Du Buat. 1680, leir fils Franc. Du Boat 1698, <)ni h v»nd 0n 1100 aox Gannélkes d’Angers. Guyajndières (les), yilL, c*« 4e MarU, -^ ,Z.e vill, de^G.im (Ek.-G.). CrM^^.., G«fy^... — V. Guîb.p., Gtun... Ouyet (J acquêt) j médecin, à Morannes, 1628. finjet (Xi^xtn), né à Angers Jle 13 février 1515 et conseiller an Présidial, est aateor de la pre- mière carte de la province d’ Anjou, pnbliée en 1573 sous le titre : AndegavenAium ditionia vera et intégra Descriptio, Licinio Guytto auctore. Quelques bibliographes s’y soottrovapés et l’ont prise pour on nvce. Elle est d’ailleurs peu exacte et fut rééditée avec des oojcrections par Ortelius (1578-1603) et par Blaeu (1638 et 1663). Lézin Guyet a donné aussi, quoiqu’on ait contesté l’affirmation du P. Lelong, la carte de la province du Maine, publiée, comme la pré- cédente, à Tours, et signée de son monogramme G T dans le Théâtre françoia, chez kaurice Bouguereau. On voit par f aveu même de l’édi- teur, que l’auteur recevait, pour tout prix, — « en a échange, — comme il est dit, — des épreuves « pour en gratifier ses amys ou les dédier .» — Mar- tial G. son frôre, né aussi à Angers vers 1520, s’était comme lui consacré à l’étude des lettres. — Tous deux « fleurissoient en 1550 à Angers, « dit Bruneau de Tartifume. L’un [Lézin] a fait en « vers le Dialogue des Maynes, et l’aidtre le « Monde renversé ; lesqueîz poèmes ont esté « représentez publiquement en la place Neuve... « ponr le temps et espace de trois jours consécu- c tifs. Les préparatifs en furent faits par un « nommé Jonberd , marchand d’Angers. Les « traits joyeux, brocards et facéties un peu. trop « libres, ont rendu rares les cppies, qui en ont « esté communiquées ; entre autres, ils disoient « que tout passoit par nn fil de Lyon, pour fide- « lium, » — On voit que la liberté, qif on lenr re- proche, touchait plus à la foi qu’& la morale. Poursuivis comme liérétiqnes, les deux frères furent brûlés eu «ffigie le 32 aoAt 1556 sur la place des Halles, par sentence de Rémy Amfarois, grand inquisiteur. Martial, outre ce poème du Monde resté inédit, a donné une traduction fran- çaise de la Pandore de l’évèqne Jean Olivier, que Coupé aaalyae dans ses Soirées Uttérairea. — Ziézin est mort vers 1580. Il a été confondu par Ménage avec son oncle peut-être, Lézin Guyet, écheviu en 1493, suppôt de l’Université en 1496 et mort le 3 jnin 1505. — Dès 1563 nn Jean C^ d’Angers, figure sur la liste des étu- diants de Genève. Bruneaa de Tartif., Mss. 870, f. 503 et 1137. — Ménage, Hem. turla Vie de G. Mén,^ p. 293 et 468. — Lacroix du Mafae, BikL Mranç, — Bajle, -v* GuyeS, — Mvmtaire des Areh, mm,/tAH§êrê, J)oc.t p» 178. — Zbre du iiae> ««r, p. 9 Ciayet (François), de la famille des précé- dents, né à Angers en 1575, resta orphelin de très-bonne heure et perdit la plus grande partie de son bien par la mauvaise administration de ses tuteurs. Ses études achevées, il vint à Paris et se lia bientôt avec nombre de personnages dis- tingué» daiu les lettcee, tels que de Tàoo, les Da Puy, Balzac et Ménage* Sn 1608 il 9e rendit à Borne où il tetronva le poète Regnisr,^’il Avait conna à Paris. Guyet emiptoya squ séjour «n Italie h se perfectionner dans la connaissance de l’italien, au point de wq^poier des vers esti- més dans cette langue, abrs i la nu>de. ^ son retour il entra oheie le dnc d’Epernon pour diriger les études de l’abbé de Grandselvçi^ le futnr car- dinal de la Valette. Il accompagna son éi^ve à Borne, revint avec lui à Paris, fut congédié, re- pris, grâce à l’iotervention de Balzac, et enfin dégagé, se relira au collège de Bouxigogne, sans doute avec quelque pension. U avait d’aUleurs été ’ gratifié d’un petit bénéfice au diocèse de Bor- deaux, le prieuré de St-Andcade» qui évidem- ment n’obUgeait pas à résidenee. -^ On a de Guyet un poème latin : Superstitio furens sive de morte Henrici tnagvd carmen ; accedit Ge- nethliacon Ludovici XJII (Paris, 1610, in-4o) ; -> des épigrammes, deux épitapbes du poète Bour- bon et d’autres poésies latines, réunies sous ce titre qui n’est mentionné par aucun bibliographe : Monohihlos sive generosœ poeseos spécimen (Paris, Et. Pvevosteau, 1003}. — Quoique «œ ba- gage littéraire soit léger, la réputation de l’au- teur était grande, fi la devait surtout à ses grands airs de critique et à cette affectation de fin connaisseur qui lui faisait d’un seul coup rejeter comme supposés le plus grand nombre des livres de VEnéide, une comédie de Térence et bon nombre d’anciens auteurs. « Que ne travail- c< lez-vous sur le Bréviaire, lui disait le dianoine « Jacq. du Puy, vous nous rendriez sprvice I » — Guyet avait entrepris de démontrer qpeia langue latine n’est qu’une corruption du grec^ et le livre inachevé remplissait, assure-t-on, à sa mort 25 cahiers de papier in- fol. de son écriture si nette et si ferme. Il ne publia rien en somme ; même, il faut croire qu’il se gardait d’écrire, car ses lettres jsont des plus rares, et qu’il se contentait de prôner, dans les réunions amies, ses opinions écoutées comme oracles. Mais Saumaise l’avait menacé de le prendre à parti, s’il en faisait montre publique ; et Balxac, qui l’avait mis en crédit, devenu ensuite son ennemi, se révoltait contre « l’autorité, plus d’obéissance et d’habitude que « de droit légitime, » de « ee vieux fou con- « firme.*., de ce vieux loup, le plus insuppor- «c table pédant de Pfiurope » qu’il se proposait de rebiffer. — Guyet au moins travaillait sans cesse mais à sa manière. Ses livres, achetés pour le plus grand nombre par Ménage et légués ensuite aux Jésuites, étaient couverts de notes margi- nales, qui furent publiées plus tard par Bœcler, Grœvius, de MaroUes et d’autres savants, dans leurs éditions de Térence (Strasbourg, 1657, petit in-8o), de Valère Maxime (Leyde, 1726, in-4«), de Stace (Paris, 1658, in-8«}, de Plante (1658, Paris, in-S*»), de Phèdre (UpsaJ, 1663, in-80), de LtLcien (Amsterdam, 1687, in-8»). de Lucain (Leyde, 1728, in-4^), de Martial (Leyde, 1670, in-80), i’JSésiodf (Amsterdam, 1667, petit in-80), à’Hesychius (Leyde, 1668, in-40). Nodier, qui possédait après Ménage ou de Digitized by Google