Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/81

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La charrue à parfaitement fonctionné. Le sillon, était mieux et plus profondément tracé qu’avec les moteurs ordinaires. Mais la nécessité de l’appareil pour changer la direction du sillon, a fait abandonner ce système. Le premier résultat n’était pourtant pas perdu : une nouvelle préoccupation, une ambition ardente et noble, parce qu’elle peut avoir d’immenses résultats, avait surgi au cœur de l’homme.

Plus tard, deux locomobiles furent mises en œuvre. Chacune occupait une extrémité du champ. Elles attiraient successivement la charrue qui, dans ce mouvement continuel de va et vient, traçait de profonds sillons. Il y avait économie de temps, et le déplacement des locomobiles était plus facile, grâce au système employé. Mais on ne labourait ainsi qu’en ligne droite ; les replis du champ restaient incultes, et l’appareil des deux locomobiles rendait l’opération dispendieuse.

Dans l’espace de temps qui a séparé l’exposition de Londres de celle de Paris, une troisième tentative a été faite. Une seule locomobile a été placée au milieu d’un champ. Une ou plusieurs charrues ont été attachées au moteur, par le moyen de deux cables et de deux cabestans. Au dedans, ou au dehors du champ, on a choisi, dans diverses directions, des points fixée et très-résistants ; et, par des poulies de renvoi, on a transporté successivement l’action de la charrue sur toutes les parties du champ. C’est un progrès, mais il semble avoir atteint son degré extrême ; et ce n’est pas par ce procédé, où par des procédés analogues, qu’il semble possible d’aller plus loin.

Il y a dans la création de toutes choses, une marche qui ne se dément jamais. Quand un fait important se produit, et qu’il est de nature à modifier profondément, d’une manière radicale, les faits du même ordre qui existaient antérieurement, il ne s’adapte pas à la forme ancienne, comme le ferait un simple perfectionnement. C’est tout une