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leur précision, l’importance des volumes sur lesquels elles ont porté, les années mêmes qui les séparent, ont établi d’une manière définitive, deux vérités dont l’histoire du globe aura désormais à tenir compte : la première, c’est que la proportion de l’acide carbonique dans l’air varie à peine ; la seconde, qu’elle s’éloigne peu de trois dix millièmes en volumes[1].  »

Il ajoute que ces résultats sont pleinement confirmés par les travaux des savants les plus spéciaux.

S’il y avait une plus grande proportion d’oxygène dans l’air, la vie serait plus active et toutes sortes de désordres s’ensuivraient dans notre organisation :

Sur nous, comme l’esprit d’une liqueur active,
L’un d’eux exercerait une action trop vive ;
L’autre serait mortel, et de nos faibles corps
Ses dormantes vapeurs détruiraient les ressorts.

(Delille.)

Dans les circonstances ordinaires, l’eau dissout environ la trentième partie de son volume d’air. Lorsqu’il est en dissolution, il n’offre plus la même composition ; il renferme 0,32 d’oxygène à peu près pour 0,68 d’azote, tandis qu’on trouve dans l’air libre 0,21 d’oxygène et 0,79 d’azote. Cette différence tient principalement à l’inégale solubilité des deux gaz.

L’air contenu en dissolution dans l’eau reprend son état ordinaire quand l’eau se congèle ou entre en ébullition.

  1. Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1882, 1er semestre.