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On se place dans la direction du vent qui souffle, de manière à lui faire face et à en être frappé en plein visage. Dans cette position, d’après les lois du cyclone, le centre de l’ouragan se trouve toujours sur la gauche de l’observateur, à 90 degrés de la direction du vent. Il est clair qu’en étendant le bras gauche horizontalement et parallèlement à la surface du corps, on indiquera immédiatement la position de ce centre[1].

Cette méthode pratique, et qui ne souffre aucune exception, est si facile à retenir et à exécuter, qu’il ne peut plus être permis à un marin d’ignorer où se trouve le centre fatal, qu’il faut fuir à tout prix.

Il serait presque superflu d’indiquer aux marins ce qu’ils ont à faire pour éviter un danger dont la direction est connue. Le centre du cyclone est absolument comme un récif, un haut fond, un péril quelconque, d’un autre genre il est vrai que ceux dont nos cartes fourmillent, parce qu’il se meut, mais cependant pas plus à craindre et pas plus difficile à éviter dès qu’il est connu.

X.

La science est donc arrivée au point de se jouer im-

  1. Le Nautical magazine de décembre 1846, page 651, indique un procédé qui permet d’arriver au même résultat sans qu’il soit nécessaire de recevoir le vent en pleine figure. En voici la traduction : « Tournez le dos au vent : si vous êtes par une latitude nord, le centre sera à votre main gauche ; mais si vous êtes par une latitude sud, le centre sera à votre droite ; dans les deux cas il sera sur une ligne à angle droit de la direction où vous regardez. »
    J. R.