Page:Rambosson - Histoire des Météores, 1883.djvu/385

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la Suisse, par Besançon et par Dijon ; à cinq heures, les fils des environs de Paris étaient également influencés[1].

Le câble transatlantique de Brest à Duxbury, dit M. Tarry, a été parcouru par de forts courants, sautant brusquement d’un sens à l’autre.

IV.

Les apparitions bien constatées d’aurores boréales de jour étant très peu nombreuses, nous donnons, d’après M. Arago, la description d’un de ces phénomènes observé par le R. P. Patrick Graham à Aberfoyle, dans le comté de Perth, en Écosse.

« Le 10 février 1799, vers trois heures et demie du soir, le soleil était encore éloigné de son coucher de plus d’une heure, et il brillait faiblement à travers une atmosphère couleur de plomb, lorsque j’aperçus un halo autour de l’astre.

« Pendant que j’observais ce phénomène, l’hémisphère visible fut envahi en totalité par ce qui me parut au premier aspect une vapeur légère et pâle.

« Cette vapeur était disposée en bandes longitudinales, se levant de l’ouest et s’étendant vers l’est en passant par le zénith.

« En étudiant cette apparence plus attentivement, je reconnus qu’elle provenait d’une véritable aurore boréale ; j’aperçus, en effet, les divers phénomènes qui caracté-

  1. Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1872, 1er semestre.