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tème, comètes qui auraient échappé à la dissolution complète des amas primitifs, tout en continuant à décrire la même orbite que les matériaux dispersés. Cependant, il semble que l’on ne peut des faits connus, tirer aucune conclusion relative à l’identité ou à la différence de la matière des comètes avec les essaims d’étoiles filantes.

Les relations entre les comètes et les étoiles filantes avaient déjà été devinées par Chladni, en 1819, et la nécessité de fortes excentricités dans leurs orbites, reconnue par M. Newton, en 1866.

Pour compléter ces données, nous devons ajouter ici les lignes suivantes de M. l’abbé Raillard, l’un de nos météorologistes les plus ingénieux, et les plus modestes tout à la fois. « La date du 25 au 27 novembre est celle du retour périodique d’un essaim d’étoiles filantes analogue à celui des Perséides du mois d’août, mais qui n’arrive pas tous les ans comme ce dernier. Je l’avais déjà observé plusieurs fois. Le P. Denza l’a également observé cette année à Moncalieri, où il a été accompagné d’une aurore boréale. Il y en a encore un du 8 au 14 décembre, et un autre vers le 7 janvier. J’ai observé celui-ci en 1830 ; il était accompagné d’une très belle aurore boréale. De là m’est venue l’idée que les aurores boréales, les étoiles filantes et les comètes avaient une origine commune, et j’ai communiqué cette idée à l’Académie des sciences dans une note que je lui ai adressée en janvier 1839, c’est-à-dire environ trente ans avant que M. Schiaparelli ait fait son travail sur la coïncidence des essaims d’étoiles filantes et des comètes, mais où il n’est pas question d’aurores boréales. Je suis revenu