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NOTES.

ils ont fait, à la vérité, pour d’autres mots également étrangers à leur langue. Ce savant paroît ne s’être pas aperçu que, dans le pehlvy et dans le pârsy, qui sont bien moins anciens que le zend et le sanskrit, on substituoit une aspiration au th zend et au t sanskrit. Nous pourrions ajouter beaucoup d’autres exemples à celui qu’on vient de voir : tels sont tchethro en zend, tchatoura en sanskrit, et tchéhâr en pârsy et persan moderne ; ces mots signifient quatre ; pothré en zend, poutra en sanskrit, pour en pehlvy, pucer en persan moderne, c’est-à-dire, fils, &c. &c. Ces observations prouvent une grande affinité entre les deux plus anciennes langues connues de la Perse et de l’Inde ; c’est ce qui me paroît avoir été démontré par le P. Paulin de Saint Barthélemi, dans son excellent Traité de antiquitatc et affinitate Ungucc Zendicœ, Samscrdamicœ et Germanicce. Quant aux honneurs dont a joui le dieu Mithra parmi les Persans, je ne déciderai pas si ce n’étoit qu’un culte, et non une adoration divine : cette distinction du docteur Hyde me paroît trop subtile pour être discutée dans une note. Le P. Paulin (dans sa Grammatica Samscrdamica, p. 28-31) me semble avoir démontré l’identité du Soleil, de Sîva, le même queChiva, et de Mithra, par d’excellens raisonnemens, et par une inscription ancienne ainsi conçue, NAMA. SEBESIO. DEO. SOLI. INVICTO. MITHRÆ. ; laquelle signifie, je crois, Prùre à Bacchus, dieu, soleil, invincible, Mithra. Le C.cn Dupuis ajoute à ces noms celui du Christ, et croit apercevoir de nombreux rapprochemens entre ces deux personnages qu’il regarde comme symboliques, entre les dogmes, la croyance, les cérémonies du culte de Mithra et ceux du christianisme, ôcc. Voyez l’Origine de tous les cultes, tome Ier, page 24 ; tome II, pag. 20y, 260 ; tome III, pag. 40-87 et suiv, , édit. in-4 !  ; et les Ruines par le C.en Volney, pag. 186 et 2021 j.e édit.

(5) Les anciens avoient plusieurs Mdia, parmi lesquelles il s’en trouvoit une que les Latins adoroient comme l’emblème de la terre fertile et l’épouse de Vulcain : c’est pourquoi on la confondoit avec Cybèle ou Tellus, et on lui offroit une truie pleine, victime consacrée à la Terre. Voyez la nouvelle édition du Dictionnaire portatif de la fable, publiée dernièrement, avec des additions considérables, par le C.en Millin. — J’observe ci-après, tome II, pag. 42}, note b, et dans ma notice du Rituel des Tatârs-Mantchoux, que la mère de Bouddha et celle de Mercure se nommoient toutes deux Mdia. Voyez les Notices et Extraits des Mss. de la Bibliothèque nationale, t. VII, ire partie, page 243.