Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome18.djvu/13

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époque où vivoit Bernard Itier, que, voulant compose la chronique du monastère de Saint-Martial de Limoges, il prit le parti de l’écrire aux marges d’un ancien manuscrit liturgique, qui est aujourd’hui à la Bibliothèque royale, n.o 43381, afin, dit-il, que, n’étant plus d’usage comme liturgique, ce manuscrit ne fût pas tout-à-fait inutile. Il est arrivé de là que, géné par l’espace étroit des marges, il n’a pu écrire que de courtes notes, et pas toujours dans l’ordre chronologique, mais par tout où il trouvoit un espace blanc. Ce n’est pu seulement dans ce volume que Bernard a entassé ses notes historiques ; on trouve encore de sa main dans plusieurs autres manuscrits de la Bibliothèque royale, qui ont apartenu jadis à l’abbaye de Saint-Martial, dont il toit bibliothécaire. Après avoir rassemblé toutes es uotes éparses, nous a vont arrangé sa chroiique, en conservant textuellement ses paroles ans y rien changer. Depuis l’année 11)07, Itier l’a fait qu’indiquer sommairement les événemens aconté» par Adémar de Chabanais et par Geofroi le Vigeois jusqu’à l’année 1 183, où finit Geofroi. )epuis cette époque, il écrit ce qu’il a vu ou ppris d’autres personnes jusqu’à 1 année 1 225, lUi fut le terme de sa vie. Mais il eut deux suc«sseurs dâna l’emploi de bibliothécaire, lesquels lontinuèrent sa chronique dans le même manuscrit usqu’à l’année 1 297 l’un étoit appelé Etienne le Salviniec ; l’autre, Hélie de Breuil mais ils n’y >nl ajouté que très-peu d’articles.

On trouve dans le même manuscrit, de la main le Bernard Itier, et pareillement sur les marges tu verso des feuillets, une première partie de sa chronique. depuis la création jusqu’à l’année 1007, mentionnée ci-dessus ; mais il ne fait que toucher les principales époques de l’histoire ancienne connues de tout le monde. Quant à sa personne, nous n’en dirons rien U parle si souvent de lui-même, et dans le plus minutieux détail, qu’on peut recourir à sa chronique, si l’on a intérêt à le connoitre plus particulièrement.

VIII. Le manuscrit 5452 de la Bibliothèque royale contient une chronique de Limoges sans nom d’auteur. Quoique Pierre Coral, abbé de Saint-Martin de la même ville depuis l’an 1247 7 jusqu’en 1276, ait gardé l’anonyme, il y a des raisons pour le croire auteur de cette production. L’an 1122, on y lit que le château de Limoges et l’église de Saint-Martial furent la proie des flammes, et la nôtre aussi, dit l’auteur. Sous l’année 1266, il y eut, dit-il, un combat (c’étoit apparemment un tournoi en champ clos) au clos Laurer, entre les habitans du château et ceuw de ce bourg. De quel bourg s’ agit -il ? Le moine de Saint-Martial, qui, dans sa chronique inédite, a copie quelques articles dans celle de Saint-Martin, nomme positivement, sous la même année, le bourg Saint-Martin. c Il y eut, dit-il, un combat » ait clos Laurer entre les habitans du château, » les citadins et les hommes du bourg Saint> Martin. » II est donc clair que l’auteur de cette chronique étoit un moine de Saint-Martin, et l’on