Page:Revue de métaphysique et de morale, supplément 1, 1910.djvu/24

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– M – Dans les premiers numéros on peut signaler: Infini et indéfini. Opposition dit physique et du psychique, par Roberto Ardigo. Le célèbre philosophe positiviste, entré dans sa SI" année, reprend ses thèses connues sur ces grands problèmes, et s’efforce d’en préciser la formule. Études sur les types représentatifs. Recherches sur l’importance des mouvements dans l’imagination, dans les fonctions du langage, dans les pseudo-hallucinations et. dans la localisation des images, par RODOLFO Mosdolfo. Bonne étude psychologique basée sur des observations personnelles, et dont le titre indique exactement le contenu. Introduction à l’étude de la philosophie de Fichée, par ADOLFO Rava. – Extrait d’un livre qui va paraître sur la signification de la philosophie de Fichte. L’auteur retrouve dans les deux phases de cette philosophie l’esprit de deux siècles, du xvm« et du xixe siècles. La formule kantienne de la connaissance dans les rapports entre la philosophie et la science, par Ebminio Tboilo. – Communication faite au 11e Congrès de la Société Italienne pour le Progrès des Sciences, d’où la philosophie avait été d’abord exclue. La philosophie ne doit pas s’ëmietter en autant de sections distinctes qu’il y a de sciences. Elle considère les principes et les concepts communs à toutes les sciences. Elle a pour objet la forme de la connaissance, dont les sciences particuliéres étudient le contenu. La Cultura Filosofioa, 3e année, 1909. Dirigée par F. DE SABLO, Florence. – Cette Revue est l’organe de la philosophie spiritualiste, appuyée sur une méthode aussi positive et rigoureuse que possible, suivant l’exemple offert en Allemagne par Lotze et Wundt. Il faut y relever particulièrement les articles de son directeur, de fort belle tenue: La, connaissance historique (en opposition à la thèse de B. Cfsooe) Philosophie et science des valeurs (en opposition à la « Philosophie der Werte », de MuKSTEitBERG) ;– La causalité psychique La philosophie naturaliste. La Critica, Revue de littérature, d’histoire et de philosophie, dirigée par B. Crooe, Naples, 7e année, 1909. – On connaît la tendance idéaliste du système que vient de publier B. Croce: La Philosophie de l’Esprit », en trois volumes. Dans sa Revue il fait paraître surtout des études sur l’histoire de la littérature et de la culture e Italie dans la seconde moitié du sixe siècle. Son collaborateur Giovanni. GENTILE passe en revue les5 philosophes italiens durant la même période. Après avoir étudié d’abord les sceptiques G. Ferrarî, Â. Franchi et B, Mâzzarella, M:; puis les platoniciens T. Mamiani, G. M, Jl; Bertini, L. Ferri, F. Bonatelli, C. Cantoni-G. Barzellotî, A. Conti, G. Allievo, B. Labanca et F. Acri, il en est arrivé aux "̃̃̃ positivistes C. Cattaneo, P. Villari, A. GabeUi, S. Tommasi, A. Angiulli, N. Marselli, C. Lombroso et enfin R. Ardlgo. Si les appréciations ne sont pas absolument impartiales, l’historien de la philosophie n’en trouvera pas moins là une source unique de renseignements précieux. Rivista pedagogica, publication mensuelle de l’Association nationale pour les études pédagogiques. Directeur LdiûiGkedaro, Rome, 2e année, £909,– Excellente revue dans son genre.: Nous signalerons uneétudè qui a un certain intérêt général Y a-t-il mie éducation, des sens ? par G. A. Colozza. L’auteur conclut qu’il y a une hygiène des sens, mais que l’éducation, qui s’y rapporte, doit être d’ordre intellectuel et esthétique. Cœnobium, Revue internationale de libres études, Lugano, 3’ année, 1909, Tribune de la libre croyance, cette Revue invite à la méditation en commun des plus hauts problèmes de la vie spirituelle. On y trouve un peu de tout pensées détachéeSj témoignages de croyants, discussions et analvses. A côté de cela des études spéciales de maîtres connus, sous une forme accessible au grand public. Il nous vf1. suffira de citer les noms de F. C. S. Schil- .ï tER, B. Vaiusco, B. Lacuïca, A, Loisy, etc. La Sci^ola Cattolica. périodique mensuel publié par les soins de la Faculté pontificale de Théologie de Milan. C’est bien l’école catholique dans ce qu’elle de plus classique, utilisant toutes les ressources de l’expérience au service de la tradition. Mais il ne nous semble pas que cette Revue soit destinée au lecteur philosophe. Rivista di Filosofia neo-scolastica; secrétaires de la rédaction Giulio Canella et Agostino fieMELLi, Florence,1 1™ année, 1909. – Cette nouvelle publication, qui se propose pour modèle la Revue néo-scolas- ̃̃ tique de Louvain, veut faire à la fois œuvfe’de propagande et œuvre de polé- ï mique. En discutant les problèmes philosophiques tels qir’ils se posent à la pensée moderne, elle instruira beaucoup d’esprits ignorants des faits et des idées; et elle ne sera peut-être pas inutile à certains penseurs modernes, en leur rappelant la grande tradition philosophique qui dérive d’AristOte. 11 faut en louer la documentation exacte et abondante. Signalons un bon exposé, Sur la théorie somatique des ’̃ émotions, par A. Gemëlu.