Page:Richard - Acadie, reconstitution d'un chapitre perdu de l'histoire d'Amérique, Tome 2, 1916.djvu/214

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promets et jure sincèrement que je serai fidèle à Sa Majesté le roi Georges le Second et à ses successeurs. Dieu me soit en aide. »

« Votre Excellence est priée de considérer que, étant donnée notre situation antérieure, et voulant maintenant retourner sur nos propriétés, il nous est impossible de signer aucune autre formule de serment, à cause des nations sauvages, ainsi que nous l’avons signifié en plusieurs occasions à son Excellence M. Cornwallis. Si ce Monsieur eut voyagé à travers le pays, il se fût rendu compte par lui-même qu’il nous était impossible de signer aucun autre serment que celui que nous avons signé.

« Dans le serment que nous nous engageons à signer, nous demandons à Votre Excellence de bien vouloir nous concéder les privilèges suivants qui nous furent garantis par M. Philipps, savoir :

« 1o Que nous serons exempts de porter les armes contre qui que ce soit. Anglais, Français, Indiens, ou contre toute autre nation ; et que ni nous ni nos descendants ne serons forcés à servir de pilotes ou à aller où nous ne voudrions pas.

2o Que nous aurons la liberté, nous et nos descendants, de nous retirer quand nous le jugerons convenable, la tête levée[1], et d’emporter nos biens ou de vendre ceux que nous ne pourrons emporter, et que nous échapperons au contrôle du roi de Grande Bretagne.

3o Que nous jouirons du plein et entier exercice de notre religion, et que nous aurons autant de prêtres catholiques, apostoliques et romains qu’il sera jugé nécessaire, sans que ceux-ci aient à prêter le serment d’allégeance.

  1. Mot emprunté à l’ancien droit.