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du Chev. Grandisson.

Enfin une Lettre du Seigneur Jéronimo apprend à Sir Charles, dans un très-long détail, comment Clémentine est parvenue à ne souhaiter rien plus ardemment que son mariage. Elle veut faire le voyage de Londres, aussi-tôt qu’elle en sera informée. On a pris le parti de remettre à d’autres tems les propositions du Comte de Belvedere ; & pour la calmer entiérement, on lui a promis tout ce qu’elle désire. Elle est si tranquille, qu’elle écrit, en prose quarrée, ses vœux pour le bonheur de Sir Charles & de Miss Byron. La Lettre de Jéronimo est signée de toute sa Famille. Sir Charles, que diverses raisons avoient fait retourner à Londres sans avoir pu obtenir que le délai de son heureux jour fût de moins d’un mois, après avoir fait à Miss Byron des présens dignes d’elle & de lui, prend occasion de cette Lettre, en l’envoyant au Château de Selby, pour renouveler ses plus vives instances. Entre les motifs qu’il donne à Miss Byron, il dit : « Si vous insistez, Mademoiselle, sur le mois entier, faites-moi la grace de m’apprendre de quelle partie de notre vie nuptiale, heureuse comme elle doit l’être, vous voulez déduire les jours que vous nous faites perdre par vos délais. Pour moi, mon espérance, lorsque nous serons l’un à l’autre, est de ne pouvoir vous dire, d’année en année, que des heures passées & des heures futures, il n’y en a pas une que je voulusse retrancher de mon bonheur. ».

Miss Byron lui fait cette réponse.

Que je suis touchée, Monsieur, de la Let-