Page:Rictus - Les Soliloques du Pauvre, 1903, 5e éd.djvu/189

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


C’est des abat-jour transparents,
Cœurs en fafiots brûlants d’tendresse,
(Oh ! les ceuss qui, ce soir d’ivresse,
Ont pas d’chérie et pas d’parents !)


V’là des insecqu’s par tourbillons,
Qui, dès qu’y sont nés, lâch’nt la rampe,
Pis des phalèn’s, des papillons
Qui vont s’rôtir à tout’s les lampes,


Et j’me figur’qu’c’est mes désirs
(Lesquels n’ont guère eu l’temps d’moisir)
Qui vont itou se griller l’aile
Aux clartés roides du Réel.


Des Enlacés pass’nt deux par deux
(Comm’la Mort toujours près d’la Vie)
Y m’frôl’nt, y vont — je m’fais des ch’veux
Car moi j’suis seul et ça m’ennuie,