Page:Rictus - Les Soliloques du Pauvre, 1903, 5e éd.djvu/206

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Car si j’étais seul à la dure
Je n’vous pos’rais pas tant d’porquois,
Mais l’pus affreux de l’aventure,
C’est qu’y sont des meillons comm’moi !


L’Homme est pas fait pour la misère
Et contrarier ses Beaux Désirs,
Ni pour qu’ses frangins l’forc’nt à faire
Des cravails noirs et sans plaisir.


Car y s’enferm’dans des usines
Des quarante et des cinquante ans,
Dans des bureaux, des officines,
Alors qu’les cieux sont miroitants.


Oh ! mon Guieu ! Si vous existez,
Donnez-nous la moell’d’être libres
Et d’remett’tout en équilibre,
Suivant la grâce et la bonté !