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LE BER

a frémi. Un dernier éclair sur l’acier… Vlin ! le vétéran de la forêt fléchit sur l’entaille, hésite un moment, tremble de toutes ses fibres, et, avec un long craquement, s’abat.

Voilà de bonne besogne ! Maintenant, Nicolas, ébranche ce grand corps. Puis, viennent les voisins t’aider ! Allons, les Jean-Baptiste, poussez ferme le godendard ; équarisseurs, manœuvrez bien la grande hache où le soleil luit et se réverbère ; scieurs de long, débitez-moi cette maîtresse bille. Voilà de belles planches, bien dressées. Et allons-y, Nicolas, de l’égoïne, de la tarière et du rabot ! Taille cet about en queue d’aronde ! Vrille en droiture les trous qu’il faut ! Tourne au couteau ces quenouilles !… Puis, assemble ! voici les chevilles, qui entreront à serre. Et allons-y, du ciseau, de la plane et du maillet !…

L’enfant espéré peut venir, l’eau sainte

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