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ville. J’ai vu tous tes imprimeurs. Panck[oucke] fait l’amabilissime ; j’ai touché l’argent des ports. Stoupe est un bon et excellent homme ; Cellot très honnête, fort content ; Prault, personnage, devient beaucoup mieux et ne veut pas avoir de tort à mes yeux ; tout cela n’est pas mal ; mais je n’ai pas le temps d’en dire plus long. À une autre fois. Adieu[1].

Ce n’est que lundi qu’on pourra recevoir quelques misères de Morin.


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[À ROLAND, À AMIENS[2].]
[Jeudi] soir, 20 mai 1784, — [de Paris].

Si je ne t’ai pas entretenu avec détails de tes imprimeurs, c’est parce que d’autres choses me préoccupaient fortement. J’ai vu Prault plusieurs fois ; j’ai insisté sur les sommaires ; tu les auras enfin, et incessamment. J’ai des bonnes feuilles de tout ce qui est imprimé ; c’est par Panckoucke et de chez lui qu’elles m’ont été délivrées sans l’intervention des imprimeurs ; Cellot aura fini, et Stoupe en sera aux imprimés à l’époque indiquée ; Prault n’est qu’environ à la moitié de sa partie,

  1. On trouve au ms. 6239, fol. 71-72, une lettre de Valioud, relative aux affaires de Madame Roland ; la voici :

    Ce jeudi 20 [mai 1784].
    Madame,

    M. Tolozan, à qui j’ai remis votre lettre, est très porté à vous servir dans la demande que vous faites. Il ne pourra être demain au Comité ; mais il doit voir après midi MM. les Intendants du commerce et il a mis votre lettre dans son portefeuille pour leur en parler. Il m’a même ajouté que, si Lyon était dans son département, la demande dans tous les points ne souffrirait aucune difficulté. Dès que je saurai le résultat de la conférence, j’aurai l’honneur de vous en instruire. Personne ne désire plus que moi le succès de cette affaire. Soyez-en, je vous supplie, bien persuadée et agréez les nouvelles assurances du respect avec lequel je suis, Madame,

    Votre très humble et très obéissant serviteur,

    Dormenville.

    Je suis persuadé, d’après la bonne volonté que M. Tolozan a témoingnée en lisant votre lettre, Madame, qu’il déterminera tous ces messieurs en faveur de M. Roland de la Platière.

  2. Ms. 6239, fol. 111-112. — Le manuscrit porte dimanche, mais c’est une erreur manifeste. Le 20 mai était un jeudi, le jeudi de l’Ascension, que Madame Roland aura pris pour un dimanche, se trompant par exception non sur le quantième du mois, mais sur le jour de la semaine. La suite de ses lettres prouve que, le 20 mai, elle en a écrit deux, l’une le matin, l’autre le soir.