Page:Roland Manon - Lettres (1780-1793).djvu/525

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lais du mieux : M. Valioud est allé dire à M. Tol[ozan] que j’étais au bureau et savoir s’il voudrait me recevoir, ce qu’il a accordé avec beaucoup d’empressement. Il m’a accueillie de même, en y joignant bonté et amitié. Je lui ai exposé mes petites raisons, même sur une gratification pour le déplacement ; son résumé a été que je me tinsse tranquille, que je repartisse si je voulais, qu’il se chargeait de mes intérêts, qu’il en faisait son affaire, que son intention était que tu gagnasses au change et que la totalité de tes appointements fût portée à celle de l’inspecteur de province le mieux traité ; quant à la gratification, qu’il fallait aller doucement, qu’il y verrait. Puis longues observations sur la manière dont tu devais te conduire dans ce département, les ménagements à garder avec les fabricants de la ville pour ne pas les révolter, et cependant savoir, sans les contraindre, tout ce qui se passerait, s’inventerait de nouveau en mécanique ; etc. ; tenir la main à la partie des toiles et laines dans la généralité ; te conformer aux vues de l’administration sans la choquer par des représentations faites d’un air de vouloir la subjuguer, etc. Oh ! j’en ai long à te dire, je te promets. Grands témoignages d’intérêt, d’assurance de n’avoir pas changé à ton égard et de t’avoir toujours voulu du bien ; mais te trouvant trop vif, trop raide, et faisant maintenant mon affaire de te tempérer, (me voici donc aussi avec une commission ! N’est-ce pas plaisant ?) ; ajoutant beaucoup de choses obligeantes répétées en me reconduisant jusqu’au vestibule, désir de tous les succès que je pouvais ambitionner, empressement d’y contribuer, « ce qui n’est point un compliment que je vous fais comme à une femme, mais un hommage que j’aime à rendre à votre douceur, à votre honnêteté ». Ce

    Platière, pour son logement pour les six premier de 1790, 300 livres. »


    Une pièce citée par M. de Girardot (p. 7-9), t qui existe aussi aux Papiers Roland, ms. 6243, fol. 57-58, et ms. 9532, fol. 194-195. Mémoire des services de J. M. Roland, donne ainsi le détail de ses appointements (l’abbé Guillon, dans ses Mémoire, page 57, avait indiqué 8,000 livres) :

    Appointements portés par la commission 
     5,000tt
    Logement accordé comme supplément d’appointements sur la décision et l’ordre du ministre 
     600  

    Total 
     5,600tt