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nure de voyageurs, débitent, comme s’ils en avaient été témoins, des histoires tragiques et des contes absurdes.

J’ai à écrire ; adieu, mes amis.

J’ai[1] bien reçu de Gmelin ce que vous m’en mandez ; mais ce qui m’importe de savoir et de savoir incessamment, et ce que vous ne dites point malgré mes demandes instantes et réitérées, c’est si, dans ce que j’ai, il n’y a qu’un volume ; et s’il est complet, ou s’il doit être mis en deux volumes, et s’ils seront complets ; puis s’il y a ou s’il n’y a pas de table à cet ouvrage ; s’il y en a, doivent-elles être jointes à ce premier volume, qui a déjà plus de mille pages, ou au second, s’il en faut faire deux ? Et avez-vous ces tables ? Me les enverrez-vous tout de suite ? Faut-il que je les attende pour faire relier ? car, sans elles, il me semble presque impossible de faire usage du livre.


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[À BOSC, À PARIS[2].]
15 novembre 1789, — [de Villefranche].

Je n’ai que le temps de vous ajouter un mot, il sera du cœur. Aimez-nous toujours.

Donnez-moi des nouvelles du brave Gibert, et demandez-lui s’il en sait de ma cousine[3], dont le silence m’inquiète.

Peut-être faut-il encore faire une perte de ce côté-là. Pauvre petite femme ! Si bonne et si peu heureuse ! Mon ancienne amie ! Qu’est-elle devenue ?

Adieu ; je suis indignée des abominations autrichiennes. Toute mon espérance, c’est qu’elles achèveront de compléter le nombre des combattants pour la Liberté.

  1. Ici Roland prend la plume.
  2. Ms. 6241, fol. 3. C’est le post-scriptum d’une lettre de Roland à Bosc, écrite de Villefranche, et que nous avons cru inutile de reproduire.
  3. Mme  Trude. — Cf. Mémoires, II, 235.