Page:Rosny aîné - Le Cœur tendre et cruel, 1924.djvu/43

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Georges pensait avec amertume qu’il l’aurait eue sans peine et même qu’elle l’y aurait aidé. Et voilà ! C’était le temps du béguin. Doña Sol chérissait un homoncule rose et tendre comme un radis, qu’elle ne lâchait ni le jour ni la nuit.

Restait Emma, dite « Le Pot », parce que, malgré sa laideur décourageante, elle avait déniché un amant qu’on appelait « Le Couvercle ». Emma dégoûtait Georges, moins par sa face de truie qu’à cause du poil qui lui sortait des narines. Pourtant, aux soirs chauds, il s’en fût accommodé, mais elle n’aurait pas trompé Le Couvercle pour le roi d’Angleterre.

Le soir, Georges attendait Marie au Café de la Bidoche, où s’assemblaient les choristes et quelques petits rôles. Il y goûtait le charme qu’exhale une réunion de cabo-