Page:Rostand - Un soir à Hernani, 1902.djvu/19

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Je t’admire ! je m’attarde
À t’admirer dans le soir !
Et pourquoi je te regarde
Tu ne peux pas le savoir.


Hernani-du-Val-Bleuâtre
N’a pas entendu le cor
Que Hernani-du-Théâtre
Fait sonner dans son décor !


Tandis que ton nom s’envole
Sur le grand drame français,
Petite ville espagnole,
Tu murmures : Je ne sais…


Et tu t’endors, fière et triste,
Entre Irun et Tolosa,
Au fron-fron d’un guitariste,
Au parfum d’un mimosa !