Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t13.djvu/258

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MANDEMENT DE MONSEIGNEUR L’ARCHEVÊQUE DE PARIS, Portant condamnation d’un Livré qui a pour titre : EMILE, ou de l’Education, par J. J. Rousseau, Citoyen de GENEVE, À Amsterdam, chez Jean Néaulme, Libraire, 1762.

CHRISTOPHE DE BEAUMONT, par la Miséricorde Divine, & par la grace du Saint Siege Apostolique, Archevêque de Paris, Duc de Saint Cloud, Pair de France, Commandeur de l’Ordre du Saint-Esprit, Proviseur de Sorbonne, &c. À tous les Fideles de notre Diocese : SALUT ET BÉNÉDICTION.

I. SAINT PAUL a prédit, MES TRÈS-CHERS FRERES, qu’il viendroit des jours périlleux où il y auroit des gens amateurs d’eux-mêmes, fiers, superbes, blasphémateurs, impies, calomniateurs, enfles d’orgueil, amateurs des voluptés plutôt que de Dieu : des hommes d’un esprit corrompu & pervertis dans la Foi.*

[*In novissmis diebus instabunt tempora periculosa ; erunt homines seipsos amantes... elati, superbi, blasphemi... scelesti... criminatores...tumidi & voluptatum amatores magis quam Dei...homines corrupti mente & reprobi circa fidem. 2.Tim. C 3. v. 1. 4. 8.] Et dans quels tems malheureux cette prédiction s’est-elle accomplie plus à la lettre que dans les nôtres ! L’incrédulité,