Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t7.djvu/518

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pour vouloir parler purement. La même néceſſité doit être ſuppoſée, & la même excuſe répétée dans tous les mots latins que je ſerai forcé de franciſer. Car c’eſt ce que je ne ferai jamais que pour dire ce que je ne pourrois auſſi-bien faire entendre dans un françois plus correct

Il y a dans les fleurs deux diſpoſitions différentes du calice & de la corolle, par rapport au germe dont l’expreſſion revient ſi ſouvent, qu’il faut absolument créer un mot pour elle. Quand la calice & la corolle portent ſur le germe, la fleur eſt dite ſupere. Quand le germe porte ſur le calice & la corolle, la fleur eſt dite inſere. Quand de la corolle on tranſporte le mot au germe, il faut prendre toujours l’oppoſé. Si la corolle eſt infère, le germe est supere ; si la corolle est supere, le germe est infere ; ainſi l’on a le choix de ces deux manieres d’exprimer la même choſe.

Comme il y a beaucoup plus de plantes ou la fleur eſt infere, que de celles ou elle eſt ſupere, quand cette diſpoſition n’eſt point exprimée, on doit toujours ſous-entendre le premier cas, parce qu’il eſt le plus ordinaire ; & ſi la description ne parle point de la diſpoſition relative de la corolle & du germe, il faut ſuppoſer la corolle infere : car ſi elle étoit ſupere, l’auteur de la deſcription l’auroit expreſſément dit.

LÉGUME. Sorte de péricarpe compose de deux panneaux dont les bords ſont réunis par deux ſutures longitudinales. Les ſemences ſont attachées attachées alternativement à ces deux valves par la ſuture ſupérieure, l’inférieure eſt nue. L’on appelle de ce nom en général le fruit des plantes légumineuſes.

LÉGUMINEUSES Voyez Fleurs, Plantes.