Page:Routhier - Portraits et Pastels Littéraires (sous le pseudonyme Jean Piquefort), 1873.djvu/3

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PORTRAITS ET PASTELS LITTÉRAIRES.


A bon entendeur, salut !

PROLOGUE.

Ceux qui se disputent l’honneur d’être les pères de littérature canadienne ont évidemment trop bonne opinion de leur fille. S’ils la considéraient de plus près, ils n’en réclameraient pas de si haut la paternité.

C’est une assez jolie fille, je l’admets, et quoique très faible encore, il y a lieu d’espérer qu’elle vivra. Mais elle est bien fluette et ses traits ne sont très distingués. Sa figure a quelque chose de commun que l’on se rappelle toujours avoir vu quelque part. Elle peut avoir des charmes pour ses parents ; mais elle est bien loin d’être ce qu’on appelle une beauté. Elle manque de couleur, d’expression, de nerf et de vie.

Cependant, je suis de ceux qui croient