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la bible d’amiens.

ture ; et si vous le pouvez, priez-la ici, en vous plaçant sur l’endroit où l’architecte a écrit un jour l’histoire du Parthénon du christianisme.

21. « Je te prie, Seigneur, père et guide de notre raison, fais que nous puissions nous souvenir de la noblesse dont tu nous as ornés et que tu sois toujours à notre main droite et à notre gauche[1], tandis que se meuvent nos volontés ; de sorte que nous puissions être purgés de la contagion du corps et des affections de la brute et les dominer et les gouverner ; et en user, comme il convient aux hommes, ainsi que d’instruments. Et alors que tu fasses cause commune avec nous pour le redressement vigilant de notre esprit et pour sa conjonction, à la lumière de la vérité, avec les choses qui sont vraiment.

« Et en troisième lieu, je te prie, toi le Sauveur, de dissiper entièrement les ténèbres qui emprisonnent les yeux de nos âmes, afin que nous puissions bien connaître qui doit être tenu pour Dieu, et qui pour mortel. Amen[2]. »

  1. Ainsi, le commandement aux enfants d’Israël « qu’ils marchent en avant » est adressé à leurs propres volontés. Eux obéissant, la mer se retire mais pas avant qu’ils aient osé s’y avancer. Alors les eaux leur font une muraille à leur main droite et à leur gauche. — (Note de l’Auteur.)
  2. L’original est écrit en latin seulement ; « Supplico tibi, Domine, Pater et Dux rationis nostræ, ut nostræ nobilitatis recordemur, qua tu nos ornasti : et ut tu nobis presto sis, ut iis qui per sese moventur ; ut et a Corporis contagio, Brutorumque affectuum repurgemur, eosque superemus, atque regamus ; et, sicut decet pro instrumentis iis utamur. Deinde, ut nobis ad juncto sis ; ad accuratam rationis nostræ correctionem, et conjunctionem, cum iis qui vere sunt, per lucem veritatis. Et tertium, Salvatori supplex oro, ut ab oculis animorum nostrorum caliginem prorsus abstergas ; ut norimus bene, qui Deus, au mortalis habendus. Amen. » — (Note de l’Auteur.)