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monnaie byzantine.

fois, et seulement sur ce sou d’or de Valentinien Ier, que nous les voyons inscrites dans le champ, de la même manière que les sigles rh. rv. [1] md., etc., qui dans ce cas désignent les hôtels monétaires ou les noms des Tilles de Rome, de Ravenne, de Milan, etc. Si ces lettres ob devaient, à cause de la place qu’elles occupent dans le champ, désigner ici un nom de ville, ce que je ne crois pas, je ne vois pas trop la ville qui pourrait convenir, à l’exception de celle d’Olbiopol, à laquelle a pensé du reste M. Cohen, mais qui certainement, à mon avis, n’a pas pu émettre à cette époque de la monnaie impériale, et surtout de la monnaie d’or. Il est bien plus probable, il est même presque certain que comme l’usage de ces lettres ob s’est introduit sous Valentinien, on a procédé à divers essais, quant à la place qu’elles devaient occuper, et on les a inscrites dans le champ, avant d’adopter définitivement la coutume de les placer à l’exergue à la suite des initiales des hôtels.


Monnaie d’argent


On sait que Dioclétien avait repris le monnayage d’argent et fait frapper des pièces au même titre que celles de Néron, du poids d’un quatre-vingt-seizième de la livre romaine, environ 3,3 à 3,4 grammes. Parmi ces monnaies, qu’on désigna longtemps sous le nom de centenionales, et peut-être aussi sous celui de milliarenses, beaucoup d’exemplaires portent à leur exergue xcvi, indice de leur poids, relativement à la livre[2] ; on frappa à peu près en même temps, mais en moindre quantité, des demi-centenionales.

Sous Constance II et sous Julien (1 les quatre-vingt-seizièmes

  1. C’est sur un triens d’or à l’effigie de Jovien qa’on trouve pour la première fois les lettres R. V. (Ravenna) inscrites dans le champ du revers.
  2. Voir un article de M. de Witte, Annotations à la nouvelle édition des lettres du baron Marchant. Paris, 1851, p. 416 et suiv.