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n’eût pas manqué d’en rejeter entièrement la faute sur les déportements de son mari. Tous ses contemporains sont d’accord pour témoigner de sa vertu, si pourtant l’on en excepte Tallemant des Réaux, dont la langue de vipère aime à se promener sur toutes les réputations. Seulement Madame de Sablé avait cinquante ans à l’époque où il l’accuse d’une intrigue amoureuse avec René de Longueil, président au Parlement de Paris, et l’absurdité d’une telle supposition montre quel degré de confiance on doit accorder aux allégations de l’auteur des Historiettes.

Il faut le dire aussi, Madame de Sablé, malgré toute l’affabilité de son caractère, était une nature froide, plutôt faite pour l’amitié que pour l’amour. L’amitié était pour elle la suprême expression de la tendresse. Pratiquer l’amitié fut la grande occupation de sa vie, la définir fut le but principal des quelques lignes dans les-