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de la corée.

me où la poésie, la littérature, les rites et la musique sont en honneur ; c’est un pays de vertu et de justice. »

Ce fut donc Ki-tse qui établit ainsi le royaume de Tch’ao-sienn, car comment pourrait-on ne pas croire ce récit.




LA CORÉE DE OUEI MANN.


Ouei Mann ayant chassé Ki-tchoueunn[1] s’empara de Ouang kienn-tch’eng[2]. À l’époque de Hiao-houei et de Kao-heou, l’empire commença à être affermi ; le préfet du Leao-tong fit alors avec Ouei Mann un accord qui mit se dernier sur le pied d’un prince feudataire en le chargeant de protéger la frontière contre les incursions des autres pays voisins, tout en laissant ceux-ci entrer en relations avec l’empire s’ils le désiraient. À la faveur de cet accord, Ouei Mann à l’aide de ses forces militaires et de ses richesses envahit et força à la soumission les petits pays voisins. Ceux de Tchenn-fann[3] et de Linn-toueunn[4] se soumirent à lui, et son territoire embrassa ainsi plusieurs milliers de li. Il le transmit à son fils, puis il passa à son petit-fils Yeou-kiu[5]. Ils attiraient à eux beaucoup de fugitifs de l’empire des Hann et

  1. 箕準 le même que Tchoueunn.
  2. 王儉城, la capitale du royaume ; on la place ordinairement dans le bassin de 大同江.
  3. 眞藩, v. plus bas.
  4. 臨屯 v. plus bas.
  5. 佑渠.