pei-li[1], Y-tche[2], Keou-hi[3], Pou-yunn[4], Pou-sse-feunn-sié[5], Yuenn-tch’e[6], Khienn-ma[7], Tch’ou-li[8], en tout plus de cinquante. Les plus importants de ces états comptaient plus de dix mille familles, les petits, quelques milliers ; le tout faisait cent et quelques dizaines de milliers de familles. Les lois de ces tribus étaient peu compliquées ; elles habitaient des maisons de chaume et de terre dont l’entrée se trouvait à la partie supérieure[9]. Leurs membres n’estimaient aucunement l’or, l’argent, les soieries et les étoffes, mais ils ornaient leur chevelure de perles et de pierres rares et en suspendaient à leurs oreilles. Les hommes portaient une robe longue de soie unie et des chaussures de paille ; ils étaient d’un naturel brave et belliqueux. Quand ils faisaient un travail exigeant dépense de force, ils avaient l’habitude de pousser des cris. Ils excellaient à se servir de l’arc, du petit bouclier, de la lance et du grand bouclier.
Tch’enn-hann[10]. — Le pays de Tch’enn-hann était à l’est de celui de Ma-hann. Les habitants se disaient des fugitifs de l’empire des Thsinn[11] qui, pour éviter