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de la corée.

les corvées, s’étaient enfuis au pays de Hann. Les indigènes de la contrée leur avaient donné la partie orientale du pays où ils avaient établi des villes et des bourgs fortifiés. Leur langage ressemblait en effet à celui des gens de Thsinn ; aussi, appelait-on encore leur pays Thsinn-hann[1]. Ils furent toujours sous la domination de Ma-hann et les générations se succédèrent sans qu’ils parvinssent à l’indépendance, comme il était connu qu’ils étaient des exilés fugitifs, ils furent toujours soumis aux lois des gens de Ma-hann. Leur pays produisait les cinq sortes de grains[2] ; ils étaient grands éleveurs de vers à soie et cultivateurs de mûriers et s’entendaient très bien à faire du taffetas et de la toile. Ils se servaient du bœuf et du cheval comme bètes de trait et de selle. Ils avaient des coutumes et des rites relatifs aux mariages qui différaient selon qu’il s’agissait de l’homme ou de la femme. Quand deux personnes se rencontraient sur une route, l’usage était qu’elles s’arrêtassent pour se céder le pas.

Il y avait aussi le pays de Pienn-hann. On ne connaît pas ses origines. Il dépendait de Tch’enn-hann et ces deux pays comptaient chacun douze états principaux et beaucoup d’autres plus petits. Chacune de ces divisions territoriales avait son chef ;

  1. 秦韓.
  2. Le chanvre : ma . Une sorte de millet : chou . Une autre espère de millet à grain jaune : tsi . Le blé : mai . Les légumineuses : teou .