Page:Sand - Évenor et Leucippe, Garnier, 1856, tome 1.djvu/163

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Alors le vieillard, le consolant, reprit :

— Mon enfant, la mort est nécessaire, et voilà ce que je me suis dit, après avoir inutilement pleuré mes parents : les hommes augmentent toujours, et la terre ne serait jamais assez grande pour les nourrir s’ils restaient tous vivants.

— La terre, dit Évenor, n’est donc pas bien grande ?

— Cela, dit le vieillard, personne ne le sait. Quand j’étais jeune, j’ai été très-loin